L'Action française a de multiples facettes et le maurrassisme dépasse la personne et l'œuvre propre de Charles Maurras. Après une première série d'études sur les héritages, les milieux sociaux ou religieux, les cas régionaux et les vecteurs de diffusion du mouvement (L'Action française. Culture, société, politique, Septentrion, 2008), une deuxième rencontre a explicité les relations du doctrinaire avec ses interlocuteurs étrangers ainsi que la réception et les usages du maurrassisme hors de France (Charles Maurras et l'étranger. L'étranger et Charles Maurras, Peter Lang, 2009).Ce troisième ensemble est plus spécifiquement consacré au maurrassisme et à la culture, aux liens entre politique, philosophie et esthétique. En effet, à l'Action française, le projet culturel est central. Fondé sur un corpus d'idées puisées dans des registres variés et diffusées selon des modalités diverses, porté par des individus ou des acteurs collectifs, bénéficiant d'appuis et de relais, le maurrassisme est un objet pluriel qui relève d'une histoire à la fois politique, sociale et culturelle. Son étude requiert, comme c'est le cas ici, les analyses menées en commun par des spécialistes français et étrangers, venus de diverses disciplines.Les succès indéniables que rencontre l'Action française dans le domaine culturel conduisent à s'interroger, en retour, sur l'originalité des thèmes avancés par les maurrassiens et sur les résultats obtenus par un mouvement fondé d'abord sur le primat du politique.