La restauration des peintures à Paris (1750-1815)

Pratiques et discours sur la matérialité des œuvres d'art
Noémie ETIENNE
Collection
Art et Société
Date de publication
18 octobre 2012
Résumé
Secrète ou spectaculaire, la restauration des peintures est une activité qui fascine et soulève parfois la controverse. Peut-on ressusciter une œuvre ? Qui sont les restaurateurs, d'habiles artisans ou d'infaillibles professionnels ? Et à qui profitent les interventions ? Ces questions se posent dès la deuxième moitié du 18e siècle en Europe. À partir de 1750, la " transposition " des tableaux, pratiquée à Paris par Robert Picault et la veuve Godefroid, fait naître des interrogations à la fois sociales, techniques et philosophiques. Mais l'activité prend aussi une dimension politique. Dans les années 1800, les peintures annexées en Belgique, en Allemagne ou en Italie, telle la Madone de Foligno de Raphaël, seront transportées dans l'actuel musée du Louvre et restaurées ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
22.00 €
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Date de première publication du titre 18 octobre 2012
ISBN 9782753520592
EAN-13 9782753520592
Référence 114627-53
Nombre de pages de contenu principal 354
Format 17.5 x 25 x 0 cm
Poids 811 g

Préface de Mauro Natale

 

Une activité en quête de définition

  • Des profils complexes
  • Art, secret ou invention ?
  • L'expertise du restaurateur

Actualiser les œuvres

  • La nouvelle vie de l'œuvre d'art
  • La peinture redéfinie par sa restauration
  • Fabrique et fonctions des tableaux

Faire voir les tableaux restaurés

  • Les peintures exposées en milieu marchand
  • Une pratique politique au musée
  • Autour du tableau

Postface de Dominique Poulot

Secrète ou spectaculaire, la restauration des peintures est une activité qui fascine et soulève parfois la controverse. Peut-on ressusciter une œuvre ? Qui sont les restaurateurs, d'habiles artisans ou d'infaillibles professionnels ? Et à qui profitent les interventions ? Ces questions se posent dès la deuxième moitié du 18e siècle en Europe. À partir de 1750, la " transposition " des tableaux, pratiquée à Paris par Robert Picault et la veuve Godefroid, fait naître des interrogations à la fois sociales, techniques et philosophiques. Mais l'activité prend aussi une dimension politique. Dans les années 1800, les peintures annexées en Belgique, en Allemagne ou en Italie, telle la Madone de Foligno de Raphaël, seront transportées dans l'actuel musée du Louvre et restaurées en grande pompe. La matérialité des œuvres devient un sujet de discussion majeur, étudié ici par un biais inédit : les pratiques et les débats qui s'y rapportent. En restituant avec précision une période essentielle de l'histoire de la restauration, ce livre ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche en histoire de l'art et souligne que les œuvres sont perpétuellement transformées et instables. Chaque modification invite à redéfinir ce qu'est un tableau, au gré des époques et des pays. L'activité de restauration s'apparente alors à une forme de réception mais aussi de recréation des peintures, dans laquelle le geste est inséparable de la pensée, et la pratique de la théorie.

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