Le livre que nous vous présentons ici est le fruit des travaux du colloque Mythes et Mémoire collective dans la culture lusophone (9, 10 mars 2005). Celui-ci a rassemblé des intervenants venus du Portugal, berceau de la culture lusophone, et de plusieurs Universités françaises ; il se donnait pour objectif, qui nous semble largement atteint, de réfléchir sur les mythes qui marquent la mémoire collective de tous ceux se réclamant d'une culture de langue portugaise. Cette mémoire relit le passé, mais se projette également dans un avenir qu'elle contribue à moduler. Elle est donc déterminante pour la vie de cette communauté de pays ayant hérité d'une même langue, même si elle est déclinée différemment. Nous pouvons dire que la mémoire collective jette un véritable pont par ...
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Le livre que nous vous présentons ici est le fruit des travaux du colloque Mythes et Mémoire collective dans la culture lusophone (9, 10 mars 2005). Celui-ci a rassemblé des intervenants venus du Portugal, berceau de la culture lusophone, et de plusieurs Universités françaises ; il se donnait pour objectif, qui nous semble largement atteint, de réfléchir sur les mythes qui marquent la mémoire collective de tous ceux se réclamant d'une culture de langue portugaise. Cette mémoire relit le passé, mais se projette également dans un avenir qu'elle contribue à moduler. Elle est donc déterminante pour la vie de cette communauté de pays ayant hérité d'une même langue, même si elle est déclinée différemment. Nous pouvons dire que la mémoire collective jette un véritable pont par-dessus les océans entre les différents rivages de la saudade. Elle permet de bâtir l'édifice d'une culture qui ne tient que par les strates successives que la mémoire dépose au cours du temps. Proust, cet orfèvre de la mémoire, ne disait-il pas que " la mémoire est un palimpseste " ? Ce qui vaut pour l'individu, sujet de et par la mémoire, vaut certainement pour la collectivité.La référence à la mémoire implique celle à l'oubli, la construction collective de la mémoire impliquant parallèlement la valorisation de l'oubli. L'écriture de l'Histoire nous apparaît d'ailleurs comme la recherche d'un compromis fragile entre ces deux pôles qui marquent les frontières à l'intérieur desquelles le passé se reconstruit