La matière romanesque prépondérante de Marie-Hélène Lafon, c'est un coin de pays rugueux, au nord du Cantal, où la beauté des " choses vertes " contraste avec la déréliction morale de ceux qui sont restés : fratries vieillissantes régnant, dans leurs maisons devenues trop grandes, sur des domaines agricoles en déclin. Cette délégitimation formidable de la paysannerie, qui a périmé en quelques décennies un ordre immuable, Marie-Hélène Lafon a entrepris de la porter à la présence littéraire – sans pathos, mais non sans tendresse. Heureuse ambivalence de la fiction, où l'ironie et l'implication peuvent ainsi composer leurs effets! La " tentative de restitution " (Claude Simon) engagée par Marie-Hélène Lafon trouve là sa tonicité, sa tension propres, comme en témoignent les ...
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Stéphanie Métrailler — Un " magasin des antiquités catholiques "
Edith Boyer-Malzac — De la tribu à la fratrie
Nicolas Rutz — La propreté, entre comportement individuel et jugement collectif
Delphine Abrecht — Esthètes contrariés
Christine Savoy — Les femmes et leur rapport au corps
Denis Bussard — Marie, de la rumination à l'ataraxie
Jean Kaempfer— Heureuse ambivalence de la fiction
La matière romanesque prépondérante de Marie-Hélène Lafon, c'est un coin de pays rugueux, au nord du Cantal, où la beauté des " choses vertes " contraste avec la déréliction morale de ceux qui sont restés : fratries vieillissantes régnant, dans leurs maisons devenues trop grandes, sur des domaines agricoles en déclin. Cette délégitimation formidable de la paysannerie, qui a périmé en quelques décennies un ordre immuable, Marie-Hélène Lafon a entrepris de la porter à la présence littéraire – sans pathos, mais non sans tendresse. Heureuse ambivalence de la fiction, où l'ironie et l'implication peuvent ainsi composer leurs effets! La " tentative de restitution " (Claude Simon) engagée par Marie-Hélène Lafon trouve là sa tonicité, sa tension propres, comme en témoignent les études réunies dans ce volume.