La nature ordinaire est une œuvre collective; à l'échelle d'un territoire, les humains vivent, travaillent, se délassent et évoluent au sein de paysages changeant au gré de cycles écologiques, sociaux, économiques, dont la science peine souvent à rendre compte, faute de pouvoir les embrasser simultanément. L'état environnemental d'une commune donnée est en grande partie le résultat de dynamiques sociales; elles sont tout au moins les plus faciles à reconstituer. Mais à conditions de départ identiques, le destin de communes similaires peut diverger du tout au tout. L'une peut envisager la nature dans sa dimension patrimoniale, et à ce titre vouloir protéger les sites remarquables, négligeant les autres. Et comment expliquer que deux communes, de taille et de peuplement é ...
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La Deuxième Guerre mondiale et la rupture technique
Trois communes, trois bocages, trois destinées
Flagy
La Genétouze
Saints-en-Puisaye
Le rapport à la nature
Évolution des habitats et état de la biodiversité
Perception de la nature et disposition à l'égard de l'environnement
Les exploitants agricoles face à la " multifonctionnalité de l'agriculture "
La restitution : représentations du temps et de l'espace
Dynamiques sociales et impact environnemental
Cartes mentales et représentations de l'espace
Politiques d'aménagement et pratiques sociales
La nature ordinaire est une œuvre collective; à l'échelle d'un territoire, les humains vivent, travaillent, se délassent et évoluent au sein de paysages changeant au gré de cycles écologiques, sociaux, économiques, dont la science peine souvent à rendre compte, faute de pouvoir les embrasser simultanément. L'état environnemental d'une commune donnée est en grande partie le résultat de dynamiques sociales; elles sont tout au moins les plus faciles à reconstituer. Mais à conditions de départ identiques, le destin de communes similaires peut diverger du tout au tout. L'une peut envisager la nature dans sa dimension patrimoniale, et à ce titre vouloir protéger les sites remarquables, négligeant les autres. Et comment expliquer que deux communes, de taille et de peuplement équivalents, exerçant les mêmes activités agricoles, se trouvent, quarante ans plus tard, l'un, bastion de l'altermondialisme, érigeant ses haies et ses bosquets en emblèmes, tandis que l'autre s'enorgueillit de son virage périurbain, de sa quatre-voies, du triplement de sa population ?