Qui sont les écrivains belges francophones de l'entre-deux-guerres ? De quoi vivent-ils ? Que publient-ils ? Chez quels éditeurs ? Dans quelles revues ? Sont-ils isolés, entièrement dédiés à leurs œuvres ? Prennent-ils part à une vie littéraire fondée sur des logiques d'opposition de groupes, comme en France ? Peut-on dégager des profils-types ? Existe-t-il des écrivains sans œuvre ? Quel est leur rôle spécifique ?Ce livre aborde ces questions à partir d'une approche socio-statistique et relationnelle. Celle-ci met en évidence l'importance, pour les auteurs belges, de s'inscrire dans un réseau de relations afin d'exister comme écrivain. L'approche permet également de souligner la rupture socio-professionnelle qui a lieu après la Première Guerre, entre la génération symb ...
Lire la suite
Contexte de production Questionnements épistémologiques, méthodologiques, théoriques Apports et limites de l'ouvrage PREMIÈRE PARTIE 1. Introduction 1.1. Le quantitatif dans les études littéraires 1.2. Le cas du sous-champ littéraire belge francophone 2. La prosopographie 3. L'analyse factorielle des correspondances 3.1. Usage de l'analyse factorielle des correspondances multiples par Bourdieu 3.2. Aperçu historique de l'utilisation de l'ACM en sociologie 3.3. Analyse factorielle des correspondances (AFC) : principe général 3.4. Analyse factorielle des correspondances multiples (ACM) : principe général 3.5. Lecture et interprétation des résultats 4. L'analyse structurale des relations sociales 4.1. Le réseau : nouveau paradigme des sciences sociales ? 4.2. Aperçu historique de la notion de réseau en sociologie 4.3. L'analyse structurale des relations sociales 4.4. Ouvrir le débat : holisme et individualisme 4.5. Usage de données relationnelles au sein de la théorie des champs : le champ littéraire allemand contemporain autour de Cologne 4.6. Comparaison des graphiques d'une ACM et d'une analyse structurale des relations sociales 4.7. Mesures quantitatives de l'analyse structurale des relations sociales DEUXIÈME PARTIE 5. Les sources et le corpus 5.1. La base de données du CIEL 5.2. Le contenu de la base de données du CIEL 5.2.1. Sources primaires 5.2.2. Sources secondaires 5.3. Collecte des informations et conséquences 5.4. Exemple d'informations manquantes 5.5. Définition préalable d'un corpus d'agents 5.6. Remarque sur la coupe chronologique et la temporalité 6. Remarques méthodologiques 6.1. Critique du choix des variables 6.2. L'option synthétique : les capitaux 7. Les indicateurs 7.1. Préliminaires 7.1.1. Indicateurs sociaux ponctuels 7.1.2. Générations ou classes d'âge ? 7.2. Les indicateurs sociaux 7.2.1. Les études 7.2.2. Les professions Corrélations entre études et professions 7.2.3. L'origine sociale 7.2.4. L'origine géographique 7.3. Indicateurs littéraires 7.3.1. Genres pratiqués 7.3.2. Les éditeurs 7.3.3. Prix littéraires 7.3.4. Lieux de sociabilité Les salons Les groupes Les manifestes Les sociétés littéraires 7.3.5. Les revues 7.4. Les générations socio-littéraires 7.5. Analyse prosopographique et relationnelle 7.5.1. Interprétation qualitative des positions quantitativement remarquables dans le réseau des écrivains 7.5.2. Conclusion 8. Les capitaux 8.1. Capital social ou capital relationnel ? 8.1.1. Bourdieu et Lin 8.1.2. Coleman et Burt 8.1.3. Pour un capital relationnel 8.1.4. Calcul du capital relationnel 8.2. Le capital économique 8.3. Le capital culturel 8.4. La reconnaissance symbolique 8.5. Corrélations entre les capitaux 9. Conclusion et ouverture 10. Bibliographie 11. Index des noms propres 12. Table des illustrations 13. Table des tableaux
Qui sont les écrivains belges francophones de l'entre-deux-guerres ? De quoi vivent-ils ? Que publient-ils ? Chez quels éditeurs ? Dans quelles revues ? Sont-ils isolés, entièrement dédiés à leurs œuvres ? Prennent-ils part à une vie littéraire fondée sur des logiques d'opposition de groupes, comme en France ? Peut-on dégager des profils-types ? Existe-t-il des écrivains sans œuvre ? Quel est leur rôle spécifique ?Ce livre aborde ces questions à partir d'une approche socio-statistique et relationnelle. Celle-ci met en évidence l'importance, pour les auteurs belges, de s'inscrire dans un réseau de relations afin d'exister comme écrivain. L'approche permet également de souligner la rupture socio-professionnelle qui a lieu après la Première Guerre, entre la génération symboliste et les entrants en littérature, qui renouvellent esthétiques et thématiques. Le livre dresse enfin un panorama de la vie littéraire de l'époque, en situant les grands parmi les minores et en interrogeant ce que retient l'histoire littéraire. Mais au-delà du cas belge, l'ouvrage propose une réflexion sur la construction d'une étude quantitative socio-historique de la littérature, sur ses enjeux et sur ses modes opératoires. Comment définir un corpus ? Comment choisir et construire des variables descriptives ? Comment interpréter des résultats graphiques ? Cette étude en acte offre des solutions pragmatiques sans ignorer les questionnements épistémologiques qui sous-tendent ce type d'approche.