Nouveauté

Végétarismes pluriels et déprise carniste

Approche philosophique
Amandine ANDRUCHIW
Résumé
La question du végétarisme est souvent marginalisée, raillée, voire invisibilisée dans les discussions autour des enjeux écologiques et politiques auxquels sont confrontées nos sociétés occidentales. Pourtant, des pratiques végétariennes éclairées et conviviales semblent proposer des avancées intéressantes vers davantage de justice sociale, une meilleure prise en compte du vivant dans son ensemble, et des individus humains et non-humains en particulier. Pourquoi alors tant de mépris ?Il est vrai qu'en révélant que la viande n'est pas l'alpha et l'oméga de nos assiettes, les pratiques végétariennes viennent heurter notre conception traditionnelle de la " bonne alimentation ", où la viande doit être au centre, à la fois sur le plan symbolique comme physique et physiologiq ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
15.00 €
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Date de première publication du titre 19 juin 2025
ISBN 9782374962320
EAN-13 9782374962320
Référence 127585-44
Nombre de pages de contenu principal 292
Format 14.8 x 21 x 1.6 cm
Poids 422 g

Préface

Introduction

Incorporer du nutritif et de l'imaginaire

Les paradoxes de la viande

Zoophages et sarcophages

Réimaginer l'alimentation à l'heure du Carnocène

De la fabulation à l'hybridation

Chapitre 1 : fabuler le monde

Exécuter le réel

Une nouvelle religion : le solutionnisme technologique

Changer l'ordre du monde plutôt que ses désirs

Rendre les frontières poreuses : par-delà l'espace-temps, la désextinction.

Aux détours de la littérature

Mettre en roman les paradoxes de la viande.

Maître et possesseur : dévaler les échelons

Recettes langagières pour cannibalisme institué

Le pouvoir de la fiction : esquisser les devenirs possibles

Pour une réhabilitation de l'imaginaire

Prendre la science-fiction au sérieux

Sortir du manque d'imagination : heuristiques pour analphabètes de l'angoisse

Chapitre 2 : Déviandiser nos usages du monde

Suivre les pistes actuelles : gouverner les effets et non les causes ?

Élargir la santé

Refonder l'agriculture

Réimaginer l'école

Faire un détour par les années 1970 : prendre le temps d'aller à l'essentiel

Constater la perte d'autonomie

Des contre-productivités à la convivialité

Penser la liberté hors de l'abondance

De la nécessité de déviandiser nos esprits, nos regards et nos pratiques

Décoloniser nos imaginaires

Penser et agir différemment : Mythopoïèse et Métanoïa

Expérimenter la liberté au travers de la subsistance

Chapitre 3 : entrer en hybridation

Des enclosures ontologiques à l'enchevêtrement

Le Chthulucène

Appren-tissages multispécifiques

Des espèces compagnes aux parentés dépareillées

Troublant trouble de l'entre-deux

Engraisser et occire : le devenir-plante de l'animal

Traverser l'abîme conceptuel vers un nouveau langage

Le devenir-végétarien et la non-reproduction

" Renouer " grâce aux écoféminismes

Une précieuse nébuleuse

Dépasser les dualismes pour accepter nos vulnérabilités partagées

L'humanité comme proie

Conclusion

La question du végétarisme est souvent marginalisée, raillée, voire invisibilisée dans les discussions autour des enjeux écologiques et politiques auxquels sont confrontées nos sociétés occidentales. Pourtant, des pratiques végétariennes éclairées et conviviales semblent proposer des avancées intéressantes vers davantage de justice sociale, une meilleure prise en compte du vivant dans son ensemble, et des individus humains et non-humains en particulier. Pourquoi alors tant de mépris ?Il est vrai qu'en révélant que la viande n'est pas l'alpha et l'oméga de nos assiettes, les pratiques végétariennes viennent heurter notre conception traditionnelle de la " bonne alimentation ", où la viande doit être au centre, à la fois sur le plan symbolique comme physique et physiologique. Mais que veut dire consommer ou ne pas consommer de la viande, à la fois dans nos repas quotidiens, mais aussi dans les récits réels ou fictifs qui les entourent ? Quelles représentations véhiculent ces narrations, et comment influencent-elles nos choix alimentaires ? Quels changements ou continuités permettent-ils ?Il est désormais temps de prendre ces questions au sérieux, d'entrer en déprise carniste, comme on entre en révolution, pour changer de paradigme et faire advenir un monde commun plus juste du point de vue animal, social et environnemental.Amandine Andruchiw est docteure en philosophie, chargée de cours en philosophie morale et éthique appliquée à l'université de Reims Champagne-Ardenne. Elle est également la coordinatrice du site Champagne-Ardenne de l'espace de réflexion éthique Grand-Est (EREGE).

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