Parler de " pathologie sociale " n'a rien d'évident, ni même, peut-être, d'innocent. En voulant marquer énergiquement notre désapprobation devant certains états de fait choquants, devant certaines situations irrationnelles ou immorales, une telle expression ne nous engage-t-elle pas sur une voie périlleuse, celle qui conduit à assimiler la société à un grand corps malade qu'il s'agit de soigner ?
Stéphane HABER — Introduction : Les défaillances de la santé mentale comme fait social
I – Aperçus sur l'histoire du problème Arnaud MACÉ — Santé des corps, des esprits, des cités : un modèle antique de liaison entre pathologie sociale et pathologie psychique Laurent CLAUZADE — Auguste Comte et la maladie occidentale : l'insurrection des vivants contre les morts Gauthier AUTIN — Une société de somnambules et d'automates. Tarte et les maladies de l'imitation Stéphane HABER — Halbwachs et l'interprétation psychiatrique des causes du suicide Jean-Marc DURAND-GASSELIN — Pathologies sociales et Pathologies mentales chez Habermas
II – Positions contemporaines Christophe DEJOURS — La santé mentale entre ressorts individuels et réquisits collectifs Emmanuel RENAULT — Pathologie sociale et souffrances sociales Louis UCCIANI — Qualités de la déchéance Guillaume LE BLANC — La reconnaissance à l'épreuve de la méconnaissance
Parler de " pathologie sociale " n'a rien d'évident, ni même, peut-être, d'innocent. En voulant marquer énergiquement notre désapprobation devant certains états de fait choquants, devant certaines situations irrationnelles ou immorales, une telle expression ne nous engage-t-elle pas sur une voie périlleuse, celle qui conduit à assimiler la société à un grand corps malade qu'il s'agit de soigner ?