Si les jardins partagés peuvent être perçus comme un phénomène de mode pour un public urbain en manque de verdure, ils sont issus d'une longue histoire de réappropriation des terres, en réaction à leur privatisation ou à leur abandon. Au-delà du simple territoire à cultiver, ils soulèvent de nombreuses interrogations sur l'organisation sociale telle que nous la connaissons.Gérés en communauté, ces espaces interrogent d'une part la démocratie comme mode d'organisation. Victoria Sachsé, grâce à une ethnographie à Strasbourg et à Rome, montre comment le jardin peut être un lieu de participation citoyenne et devenir un vecteur d'émancipation et de politisation.D'autre part, l'autrice fait ressortir les enjeux de l'implication au jardin, qui modifie le rapport à la terre et ...
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Partie I. La démocratie comme mode de vie?: le jardin comme lieu d'expérimentation, d'engagement et de transmission
Partie II. De l'environnementalisme ordinaire à la remise en question du modèle agricole
Partie III. De l'appropriation de l'espace public à un urbanisme des communs?: repenser la propriété
Ouverture Bibliographie Remerciements
Si les jardins partagés peuvent être perçus comme un phénomène de mode pour un public urbain en manque de verdure, ils sont issus d'une longue histoire de réappropriation des terres, en réaction à leur privatisation ou à leur abandon. Au-delà du simple territoire à cultiver, ils soulèvent de nombreuses interrogations sur l'organisation sociale telle que nous la connaissons.Gérés en communauté, ces espaces interrogent d'une part la démocratie comme mode d'organisation. Victoria Sachsé, grâce à une ethnographie à Strasbourg et à Rome, montre comment le jardin peut être un lieu de participation citoyenne et devenir un vecteur d'émancipation et de politisation.D'autre part, l'autrice fait ressortir les enjeux de l'implication au jardin, qui modifie le rapport à la terre et à l'alimentation, bouleversant la perception des rôles de consommateur et de producteur, et ce, jusqu'à la remise en cause du modèle agricole conventionnel.Enfin, l'ouvrage montre comment les associations de jardiniers deviennent légitimes pour penser la coproduction de l'espace public aux côtés des institutions, redéfinissent la propriété et introduisent la notion de " communs " en réponse à la crise sociale et environnementale.