Manifeste d'une nouvelle littérature africaine

Pour une écriture préemptive (2007) suivi de Nou (2013)
Patrice NGANANG
Date de publication
21 février 2017
Résumé
" On ne peut plus écrire aujourd'hui en Afrique, comme si le génocide de 1994 au Rwanda n'avait jamais eu lieu. Ce génocide n'est pas seulement la culmination sur le continent africain du temps de la violence. Il est aussi le symbole d'une idée qui désormais fait corps avec la terre africaine: " l'extermination de masse perpétrée par des Africains sur des Africains ".Écrire, ce n'est pas seulement raconter des histoires. C'est aussi inscrire ses mots dans la profondeur autant d'une terre que d'un rêve. C'est aussi bien saisir les racines de l'océan que titiller les dieux. Bref, c'est risquer sa vie. Or, si la génération d'auteurs africains d'aujourd'hui est née indépendante, elle a grandi avec les génocides, les violences, les dictatures, le chaos et l'exil.Il s'agit do ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 21 février 2017
ISBN 9782842877224
EAN-13 9782842877224
Référence 121126-29
Nombre de pages de contenu principal 228
Format 15 x 21 x 1.6 cm
Poids 280 g

Préface

Prologue : Pour une histoire de la littérature comme histoire des idées

Les écritures africaines nouvelles : prévisions
– L'écriture post-génocide
– L'ombre de Sartre
– Récits de mort et de vie

Soyinka, Césaire, Tutuola : Trinité originaire
– La tragédie à l'origine
– Le cri affamé
– Le risque du récit

Une typologie romanesque
– Le roman de la dictature
– Le roman de l'émigration
– Le roman des détritus

Épilogue : Préemption
Nou

Bibliographie sélective

Index des noms

Remerciements

" On ne peut plus écrire aujourd'hui en Afrique, comme si le génocide de 1994 au Rwanda n'avait jamais eu lieu. Ce génocide n'est pas seulement la culmination sur le continent africain du temps de la violence. Il est aussi le symbole d'une idée qui désormais fait corps avec la terre africaine: " l'extermination de masse perpétrée par des Africains sur des Africains ".Écrire, ce n'est pas seulement raconter des histoires. C'est aussi inscrire ses mots dans la profondeur autant d'une terre que d'un rêve. C'est aussi bien saisir les racines de l'océan que titiller les dieux. Bref, c'est risquer sa vie. Or, si la génération d'auteurs africains d'aujourd'hui est née indépendante, elle a grandi avec les génocides, les violences, les dictatures, le chaos et l'exil.Il s'agit donc pour nous moins d'inventer un style juste pour dire la tragédie de notre continent que de créer un style d'écriture qui rende cette tragédie dorénavant impossible: c'est ce style d'écriture que nous appelons " écriture préemptive ". Parce que le concept de préemption est usé par le politique, aujourd'hui, nous réclamons le droit de le redéfinir à notre guise; en l'inscrivant dans les logiques tourbillonnantes et parfois si affreuses de l'histoire africaine, et en lui insufflant la vision qui est la nôtre: celle d'un écrivain originaire d'Afrique. "

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