Parodies d'opéra au siècle des Lumières

Évolution d'un genre comique
Pauline BEAUCÉ
Date de publication
30 septembre 2013
Résumé
Comment concevoir qu'un livret d'opéra ait pu être réécrit pour des marionnettes ou sous forme de pantomime ? Peut-on imaginer qu'une œuvre lyrique ait suscité plus de huit parodies ? Sait-on que Louis XVI et Marie-Antoinette avaient leur parodiste attitré ? Les réécritures comiques d'opéra, représentées sur les théâtres de la foire et des boulevards comme à la Comédie-Italienne de Paris et sur les théâtres privés, connaissent une vogue étonnante au siècle des Lumières. Parodier l'opéra, ce n'est pas écrire contre l'opéra, mais plutôt participer à sa promotion en jouant le double jeu de la critique et du divertissement. Les parodistes comme Fuzelier, Favart, Romagnesi ou Despréaux, manient autant l'art des vaudevilles que celui du pastiche, et possèdent une riche cultur ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 30 septembre 2013
ISBN 9782753527225
EAN-13 9782753527225
Référence 116324-53
Nombre de pages de contenu principal 466
Format 17 x 21 x 2.9 cm
Poids 763 g

Première partie

  • Un siècle de parodie dramatique d'opéra
  • Une pratique éphémère ? Séries, reprises et édition
  • Évolutions des réflexions théoriques et dramaturgiques

Deuxième partie

  • La parodie de tragédie en musique
  • Parodie, ballet et pastorale : l'union des genres
  • À opéra réformé, parodie réformée ? Parodier le genre sérieux à la fin du XVIIIe siècle
  • Aux sources de la relation parodique : du mythe au livret

Troisième partie

  • La musique au cœur du spectacle
  • Jeu, danse, décor et costumes : l'épreuve de la scène
  • Un spectaculaire inattendu
Comment concevoir qu'un livret d'opéra ait pu être réécrit pour des marionnettes ou sous forme de pantomime ? Peut-on imaginer qu'une œuvre lyrique ait suscité plus de huit parodies ? Sait-on que Louis XVI et Marie-Antoinette avaient leur parodiste attitré ? Les réécritures comiques d'opéra, représentées sur les théâtres de la foire et des boulevards comme à la Comédie-Italienne de Paris et sur les théâtres privés, connaissent une vogue étonnante au siècle des Lumières. Parodier l'opéra, ce n'est pas écrire contre l'opéra, mais plutôt participer à sa promotion en jouant le double jeu de la critique et du divertissement. Les parodistes comme Fuzelier, Favart, Romagnesi ou Despréaux, manient autant l'art des vaudevilles que celui du pastiche, et possèdent une riche culture littéraire et musicale. Des opéras de Lully à ceux de Gluck, rares sont les œuvres à succès qui n'ont pas été parodiées. Retracer l'histoire de cette pratique permet d'entrer dans les arcanes de la vie théâtrale des Lumières, où les frontières entre culture populaire et culture élitiste sont brouillées, où l'opéra, l'opéra-comique et la parodie évoluent sans se quitter des yeux. Taxée de " mauvais genre " par certains, décrite comme un " spectacle gai, varié et même magnifique " (d'Argenson) par d'autres, la parodie d'opéra n'est pas un épiphénomène ; ce qui se joue avec elle, tout au long du XVIIIe siècle, c'est une certaine idée du théâtre comique en musique.

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