Ce livre interroge le sens donné par les jésuites des pré-Lumières à l'idée de Beau. Dans la quête d'un " je ne sais quoi " mystérieux, frappant l'âme humaine comme un " feu céleste " pour l'élever au Beau absolu, les religieux veulent montrer l'alliance du Beau et du Vrai, point de rencontre avec la Vérité divine. Les " extraits " critiques des Mémoires de Trévoux, dont ils assurent la rédaction entre 1701 et 1762, analysent les publications européennes en Sciences, Lettres, Arts et Mœurs. À côté de la mise en valeur de l'harmonie de la nature par les physiciens et les naturalistes, les " Trévousiens " soulignent la beauté des mathématiques, tout particulièrement la " sublime et transcendante " géométrie. Parmi les productions artistiques et les " ouvrages de l'esprit ...
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I. Le contexte philosophique de l'idée de Beau de la période baroque jusqu'aux Mémoires de Trévoux
II. Le Beau de la nature à travers l'harmonie révélée par la science
III. Le Beau dans les productions de l'art et les " ouvrages d'esprit "
IV. Le Beau des mœurs dans l'ordre humain et social
Conclusion
Bibliographie
Ce livre interroge le sens donné par les jésuites des pré-Lumières à l'idée de Beau. Dans la quête d'un " je ne sais quoi " mystérieux, frappant l'âme humaine comme un " feu céleste " pour l'élever au Beau absolu, les religieux veulent montrer l'alliance du Beau et du Vrai, point de rencontre avec la Vérité divine. Les " extraits " critiques des Mémoires de Trévoux, dont ils assurent la rédaction entre 1701 et 1762, analysent les publications européennes en Sciences, Lettres, Arts et Mœurs. À côté de la mise en valeur de l'harmonie de la nature par les physiciens et les naturalistes, les " Trévousiens " soulignent la beauté des mathématiques, tout particulièrement la " sublime et transcendante " géométrie. Parmi les productions artistiques et les " ouvrages de l'esprit ", la musique donne lieu à une intense querelle autour de la nature du son. Le potentiel didactique des vers latins est mis en avant, et l'" expression mesurée de la nature " fait de la poésie une philosophie authentique. Quant à la peinture, elle doit prioriser " la vérité ". Pour autant, le discours anthropologique trévousien ne se borne pas à un panorama " raisonné " d'une culture moderne qui s'émancipe des pesanteurs traditionnelles. Il correspond aux exigences ignatiennes d'une spiritualité active et féconde.