Á la mesure du temps écoulé, la Grande Guerre pourrait apparaître comme un non-événement dans l'histoire de la Guyane. Éloignée de la zone des combats, elle apparaît comme protégée et pourtant, comme toutes les " vieilles colonies ", elle a versé l'impôt du sang. Pendant quatre années, elle a contribué avec ses modestes moyens à la première grande ordalie du siècle. Pour les Guyanais de 1914, cet engagement avait un sens; en combattant pour une patrie lointaine et idéalisée ils devaient franchir la dernière étape qui les mènerait vers l'assimilation, en accomplissant le devoir dit suprême, ils attendaient jouir pleinement de tous leurs droits. Sur tous les fronts, des centaines de Guyanais ont montré à leurs frères d'armes, la force de leur conviction.
Chapitre I I: Les premiers effets du conflit Août 1914 Un an plus tard L'entrée en guerre et le quotidien des habitants
Chapitre III : L'appel aux colonies Le soldat noir
Chapitre IV : Les conscrits créoles La première incorporation Le rapport Rognon Problématique du soldat créole Le cas des conscrits créoles et le débat du 23 mars 1916
Chapitre V : Les créoles aux armées L'action des députés à l'arrière Sur le front
Chapitre VI : Le destin des soldats guyanais Deux héros particuliers Deux témoignages de simples poilus guyanais
Chapitre VII : La guerre et la mutation de l'homme de couleur La Victoire: la fin du consensus ? Après guerre
Chapitre VIII : L'après guerre : le retour à la normale ?
Chapitre IX : L'ambiguïté d'un hommage
En guise de conclusion
Biographies des parlementaires créoles au cours de la Grande Guerre
Bibliographie
Á la mesure du temps écoulé, la Grande Guerre pourrait apparaître comme un non-événement dans l'histoire de la Guyane. Éloignée de la zone des combats, elle apparaît comme protégée et pourtant, comme toutes les " vieilles colonies ", elle a versé l'impôt du sang. Pendant quatre années, elle a contribué avec ses modestes moyens à la première grande ordalie du siècle. Pour les Guyanais de 1914, cet engagement avait un sens; en combattant pour une patrie lointaine et idéalisée ils devaient franchir la dernière étape qui les mènerait vers l'assimilation, en accomplissant le devoir dit suprême, ils attendaient jouir pleinement de tous leurs droits. Sur tous les fronts, des centaines de Guyanais ont montré à leurs frères d'armes, la force de leur conviction.