Matérialisme et passions

Ann THOMSON
Editeur
ENS Editions
Date de publication
1er février 2004
Résumé
La modernité, dès ses débuts, attribue un rôle-clef aux passions : qu'elles soient hostiles à la Raison ou au contraire ses alliées, dangereuses ou fascinantes, elles marquent le rôle du corps, du désir, du langage et de l'imagination dans la nature de l'homme. La même époque voit se développer différentes variantes du matérialisme. Presque toutes réévaluent ce que la raison classique avait tendance à réprimer ou à considérer comme révélateur de la faiblesse humaine : le corps et tout ce qui, dans l'âme ou dans la société, porte les traces de l'activité et de la positivité du corps. On peut donc s'attendre à ce que les matérialistes fassent un sort particulier aux passions, à ce qu'ils y reconnaissent des lois et non pas seulement des manques ou des vices, à ce qu'ils e ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
13.00 €
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Date de première publication du titre 1er février 2004
ISBN 9782847880427
EAN-13 9782847880427
Référence L00073-46
Nombre de pages de contenu principal 110
Format 14 x 22 x 0 cm
Poids 166 g

ANN THOMSON ET PIERRE-FRANÇOIS MOREAU — Introduction

DOMINIQUE WEBER — Passions et raison. Hobbes et le calcul de la puissance

LINE COTTEGNIES La matrone d'Éphèse de Walter Charleton (Londres, 1659) : un petit traité des passions anti-matérialistes en Angleterre

PIERRE LURBE — Le traitement des passions chez John Toland, ou la passion d'un matérialiste

ANNE LÉON-MIEHE — Discours sceptique et art de jouir chez La Mettrie

ANN THOMSON — Déterminisme et passions

PIERRE-FRANÇOIS MOREAU — La Chevelure de Samson. Helvétius et la puissance des passions

La modernité, dès ses débuts, attribue un rôle-clef aux passions : qu'elles soient hostiles à la Raison ou au contraire ses alliées, dangereuses ou fascinantes, elles marquent le rôle du corps, du désir, du langage et de l'imagination dans la nature de l'homme. La même époque voit se développer différentes variantes du matérialisme. Presque toutes réévaluent ce que la raison classique avait tendance à réprimer ou à considérer comme révélateur de la faiblesse humaine : le corps et tout ce qui, dans l'âme ou dans la société, porte les traces de l'activité et de la positivité du corps. On peut donc s'attendre à ce que les matérialistes fassent un sort particulier aux passions, à ce qu'ils y reconnaissent des lois et non pas seulement des manques ou des vices, à ce qu'ils essaient d'en repérer l'efficace dans l'ensemble des activités humaines. Encore faut-il se demander comment chaque matérialisme procède, par quelle configuration propre il rend compte de ces phénomènes ou comment il dévie les discours de la théorie classique pour les forcer à passer par les objets qui sont les siens. Plutôt que de supposer l'existence d'une théorie matérialiste unique, une enquête s'impose donc qui prenne en vue la diversité de ces auteurs, les situe dans leur contexte et repère les points d'inflexion que rencontre chez chacun d'entre eux cette problématique générale des passions qui semble avoir gouverné plusieurs siècles.

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