Introduction
Première partie : Echos littéraires
Giuseppe Stellardi, D'Annunzio, Michelstaedter – Papini, Svevo : reazioni italiane a Nietzsche ;
Elena Bovo – Adhésion et désenchantement d'un homme de lettres – L'autoanalyse de Renato Serra face au choix de la guerre ;
Gianni Checchin – La malinconia di Zarathustra a Torino ;
Gabriella Pelloni – Oltre il riso di Heine. Riflessioni su Giacomo Noventa filosofo e poeta ;
Alberto Brambilla – Alberto e Carlo Michelstaedter tra rettorica e persuasione: appunti per una ricerca interdisciplinare ;
Antonella Braida – Le mariage entre le philosophe et l'artiste. Italo Svevo écrivain du soupçon ;
Giovanni Palmieri, Teresina et le vieillard. Svevo lecteur de Schnitzler et de Hofmannsthal ;
Anne-Cécile Druet – La première représentation de la psychanalyse freudienne dans le roman italien et espagnol: Svevo et Domenchina, perspectives comparées ;
Riccardo Cepach – - e=mc2 - Emozione uguale memoria per tempo al quadrato : il sospetto della relatività nella narrativa di Italo Svevo,
Fulvio Senardi – Tra Nietzsche e Freud, le Scorciatoie di Umberto Saba.
Deuxième partie : Echos idéologiques
Angelo D'Orsi – Au dessus et dans la mêlée. Intellectuels entre les deux guerres ;
Francesca Chiarotto – Gramsci et le futurisme – Notes critiques ;
Giovanna Savant – Gramsci et la Grande Guerre (1914-1920) ;
Gesualdo Maffia – Antonio Gramsci e il cattolicesimo : analisi teorica e polemica politica dal giornalismo militante agli anni del carcere ;
Chiara Meta – Il "farsi soggetto dell'uomo". La questione della formazione della personalità in Gramsci e le interazioni con il pragmatismo europeo e americano ;
Pierre-Antoine Chardel – Antonio Gramsci dans la sociologie critique de Zygmunt Bauman ;
Carlo Verri – Ricezioni italiane della democrazia nel primo dopoguerra.
Annexe : Entretient avec le philosophe italien Domenico Losurdo sur son Nietzsche, il ribelle aristocratico par Elena Bovo, Gabriella Pelloni, Anna Mirabella.
" Le soupçon mitteleuropéen en Italie au tournant du XIX siècle ". Cet ouvrage rassemble les interventions de ce colloque tenu à Besançon en décembre 2009, qui a réuni historiens, historiens des idées et littéraires italiens et français. La question sous-jacente est de savoir à quel moment la pensée démystificatrice de Freud, Marx et Nietzsche est arrivée en Italie, selon quelles interprétations, et au prix de quelles trahisons conceptuelles. Pays catholique et profondément ancré dans ses traditions, instable, en quête d'une identité nationale, mais aussi critique envers l'Etat libéral et sa corruption, l'Italie voudra voir dans le conflit mondial une possible issue, puis dans le fascisme une révolution rédemptrice. Quelle fut, dans cette conjoncture, la place des " trois maîtres du soupçon "? Quel rôle ont-ils joué dans ce moment précis de l'histoire des idées, devenu un chapitre dramatique de l'histoire italienne et européenne?Nietzsche, interprété alors comme le philosophe de la volonté de puissance, est devenu le mythe d'une génération qui attendait de la guerre une nouvelle naissance. Marx, lui, a trouvé dans la figure emblématique d'Antonio Gramsci un interprète critique et très peu orthodoxe. En revanche, en ce début de siècle, la pensée freudienne a été accueillie avec plus de difficulté. Introduite à Florence par la revue La Voce, elle n'a marqué directement que très peu d'écrivains, tous de Trieste, la ville-port de la Mitteleuropa, carrefour linguistique et culturel, et donc lieu privilégié des recherches que nous rassemblons ici.