Roman 20-50, n° 61/juin 2016

Jean Cocteau. Le Grand Ecart, Thomas l'imposteur et Les Enfants terribles
Serge LINARES
Date de publication
20 juin 2016
Résumé
Cocteau. Son nom sonne comme un pluriel. Il a marqué de son étoile les genres les plus divers. Ainsi la fiction avec trois chefs d'œuvre : Le Grand Écart, roman d'amour, Thomas l'imposteur, roman de guerre, et Les Enfants terribles, roman de l'adolescence. Signés de spécialistes de l'auteur ou du récit poétique, les articles ici rassemblés n'en démontrent pas moins la profonde cohérence de l'univers narratif de Cocteau. Ils font de la question de l'identité le point nodal d'une œuvre qui déconstruit le personnage, moins pour en finir avec l'illusion romanesque que pour exhiber la relativité de la personnalité. Le jeu avec l'image de soi gouverne les comportements des protagonistes comme la marche des événements, tout en témoignant d'un malaise existentiel sans autre iss ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
18.00 €
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ISSN 02955024
Date de première publication du titre 20 juin 2016
ISBN 9782908481884
EAN-13 9782908481884
Référence 120350-54
Nombre de pages de contenu principal 160
Format 16 x 24 x .8 cm
Poids 268 g
Cocteau. Son nom sonne comme un pluriel. Il a marqué de son étoile les genres les plus divers. Ainsi la fiction avec trois chefs d'œuvre : Le Grand Écart, roman d'amour, Thomas l'imposteur, roman de guerre, et Les Enfants terribles, roman de l'adolescence. Signés de spécialistes de l'auteur ou du récit poétique, les articles ici rassemblés n'en démontrent pas moins la profonde cohérence de l'univers narratif de Cocteau. Ils font de la question de l'identité le point nodal d'une œuvre qui déconstruit le personnage, moins pour en finir avec l'illusion romanesque que pour exhiber la relativité de la personnalité. Le jeu avec l'image de soi gouverne les comportements des protagonistes comme la marche des événements, tout en témoignant d'un malaise existentiel sans autre issue que la fuite en avant dans les apparences les plus vertigineuses. La narration, truffée de biographèmes, dispose Cocteau à appréhender par le truchement fictionnel son expérience du temps et du moi, quitte à les nier. Seule la faculté de créer, dont sont dépourvus les héros, parvient à contenir les forces de la négation. Elle suppose la présence d'une réception qui la conforte : un lecteur idéal, qui aurait préservé son esprit d'enfance des atteintes de l'âge, de la réalité et de la morale. Notre époque se prête-t-elle davantage à cette représentation ou en reste-t-elle à apprécier, comme dans les années 1920, l'équilibre de modernité et de classicisme que respire la meilleure prose romanesque de Cocteau ?

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