Depuis vingt ans, la construction de politiques laïques de santé publique et la médicalisation de l'hôpital ont fait l'objet de travaux majeurs. Grâce à des sources inédites et des méthodes novatrices, cette série de travaux sur la santé des populations civiles et militaires retrace les mutations des structures de soins traditionnelles et étudie le regard des populations sur les formes nouvelles d'assistance sanitaire.Dès la fin du XVIIe siècle, les populations militaires sont prises en charge par des institutions laïcisées et médicalisées – thérapeutiques ou thermales – qui serviront de modèle aux hôpitaux civils du XIXe siècle. Dans le même temps est créé un corps de santé militaire qui veille en temps de paix à la santé des troupes, traite les blessures des combattan ...
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Avant-propos : Jacques Deschamps Introduction : Olivier Faure Prologue : Aux origines des services de santé militaire
Emmanuel Pénicaut — Sources de l'histoire du Service de santé et des hôpitaux militaires au ministère de la Défense (XVIIe-1ère moitié du XXe siècle)
Joël Coste — Les registres hospitaliers d'admission, des sources pour l'épidémiologie historique de l'époque moderne. Leçons tirées de l'étude du registre de l'Hôtel royal des Invalides (1670-1791)
Élisabeth Belmas — L'admission à l'Hôtel royal des Invalides (1670-1791) : facteurs sociaux et démographiques
La prise en charge sanitaire par les services de santé militaire (XVIIIe-XIXe siècles) Michel Sardet — Activités et statistiques médicales de l'hôpital maritime de Rochefort au XIXe siècle
Claire Fredj — Un aperçu de la relation médecin-patient dans l'armée française sous le Second Empire : l'exemple des expéditions lointaines
Bertrand Taithe — Entre deux mondes : médecins indigènes et médecine indigène en Algérie, 1860-1905
Gersende Piernas — Introduction à l'histoire des hôpitaux thermaux militaires en France (XVIIIe-XIXe siècles) Jean-Jacques Arzalier — Les services de santé face à la guerre de Crimée (1854-1856). Étude comparative de la prise en charge sanitaire des armées britanniques et françaises en Orient Santé des élites, santé des classes populaires (XVIIe-XIXe siècles) Stanis Perez — Les médecins du roi et le quinquina aux XVIIe et XVIIIe siècles
Isabelle Robin-Romero — Étienne-François Geoffroy (1672-1731) entre l'Académie et ses patients Claire Barillé — L'hôpital à Paris dans les quartiers populaires
Innovations et mutation dans les structures de soins (XVIIe-début XXe siècles) Chiara Devoti — Règlements et projets : sources et dessins pour les hôpitaux mauriciens (XVIIIe-XIXe siècles)
Serenella Nonnis-Vigilante — Les sources de la plainte : pour une histoire des rapports médecins-malades en France aux XIXe-XXe siècles
Olivier Faure — Naissance et premiers développements des cliniques et hôpitaux privés en France (XIXe-début XXe siècle) Conclusion:Yves-Marie Bercé
Depuis vingt ans, la construction de politiques laïques de santé publique et la médicalisation de l'hôpital ont fait l'objet de travaux majeurs. Grâce à des sources inédites et des méthodes novatrices, cette série de travaux sur la santé des populations civiles et militaires retrace les mutations des structures de soins traditionnelles et étudie le regard des populations sur les formes nouvelles d'assistance sanitaire.Dès la fin du XVIIe siècle, les populations militaires sont prises en charge par des institutions laïcisées et médicalisées – thérapeutiques ou thermales – qui serviront de modèle aux hôpitaux civils du XIXe siècle. Dans le même temps est créé un corps de santé militaire qui veille en temps de paix à la santé des troupes, traite les blessures des combattants et soigne aussi bien militaires que civils dans les territoires soumis par la conquête coloniale.Au XVIIIe siècle, les populations urbaines connaissent des perspectives sanitaires nouvelles par la diffusion de médicaments prometteurs tels que le quinquina, grâce aussi aux transformations de l'hôpital civil. Ce bouleversement des structures thérapeutiques s'accélère aux XIXe et XXe siècles dans le secteur public comme dans le secteur privé. Les patients recourent désormais en nombre croissant à l'hôpital ; ils n'hésitent plus à se plaindre, exigeant le respect de la personne par l'institution médicale.