Frappée par le manque de prescriptions "concrètes" sur lesquelles le courant néo-républicain débouche, Edwige Kacenelenbogen éclaire cet aspect relativement méconnu en dessinant un parallèle original, et quelque peu provocateur, entre ce courant et l'intuition libertarienne (ou néo-libérale) d'un ordre "spontané". L'auteur met à jour des parallèles, des convergences entre ces deux théories actuelles - et a priori opposées - de l'organisation politique.Quatre œuvres sont examinées avec clarté et précision. L'œuvre hayekienne, fondatrice du paradigme néolibéral, et trois versions contemporaines de l'idéal républicain: celle de Philip Pettit, dont la théorie pose les bases du républicanisme contemporain; celle de David Miller qui prône un républicanisme nationaliste et cel ...
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Chapitre II. Philip Pettit, un républicanisme " anti-constructiviste "
Chapitre III. David Miller, Républicanisme nationaliste et spontanéiste
Chapitre IV. Jean-Marc Ferry et la logique des réseaux : construction européenne et spontanéisme
Chapitre V. Enjeux et Conséquences d'un idéal politique spontanéiste
Épilogue
Frappée par le manque de prescriptions "concrètes" sur lesquelles le courant néo-républicain débouche, Edwige Kacenelenbogen éclaire cet aspect relativement méconnu en dessinant un parallèle original, et quelque peu provocateur, entre ce courant et l'intuition libertarienne (ou néo-libérale) d'un ordre "spontané". L'auteur met à jour des parallèles, des convergences entre ces deux théories actuelles - et a priori opposées - de l'organisation politique.Quatre œuvres sont examinées avec clarté et précision. L'œuvre hayekienne, fondatrice du paradigme néolibéral, et trois versions contemporaines de l'idéal républicain: celle de Philip Pettit, dont la théorie pose les bases du républicanisme contemporain; celle de David Miller qui prône un républicanisme nationaliste et celle de Jean-Marc Ferry dont l'approche " communicationnelle " s'efforce d'établir les conditions d'un univers politique "postnational" en Europe. Etablissant une distinction entre la logique " constructiviste " de certaines pensées ambitieuses et volontaires du politique, et une logique " spontanéiste ", qui s'illustre dans la conceptualisation d'un ordre politique " spontané ", l'auteur démontre l'appartenance des théories néorépublicaines au courant qu'elle nomme " spontanéiste ", identifiant et expliquant ainsi le caractère abstrait, amorphe, et, pour finir, apolitique, des prescriptions que ces nouvelles théories autorisent.L'auteur éclaire à la fois la profonde crise démocratique que traversent aujourd'hui les régimes occidentaux, et l'effacement actuel du politique au profit d'impératifs principalement économiques.