Les discours officiels qui ne cessent d'alerter sur la déforestation, sur les crises climatiques et environnementales, ne suffisent pas à convaincre le plus grand nombre. N'aurions-nous pas besoin de nouveaux récits pour repenser notre relation à la forêt et à nos écosystèmes? Et la fiction n'aurait-elle pas ce pouvoir de faire bouger les lignes? C'est pour répondre à ces questions qu'un groupe de chercheurs (linguistes et littéraires) partant des discours nouveaux sur la forêt et des nouvelles taxinomies qui la désignent aujourd'hui, s'est intéressé à leur traduction actuelle dans des romans – dystopiques ou non –, des iconotextes, des films d'animation, de la poésie, toutes formes qui font récit et sont comme autant de porte-voix de la sylve elle-même, dont l'urgence ...
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Les discours officiels qui ne cessent d'alerter sur la déforestation, sur les crises climatiques et environnementales, ne suffisent pas à convaincre le plus grand nombre. N'aurions-nous pas besoin de nouveaux récits pour repenser notre relation à la forêt et à nos écosystèmes? Et la fiction n'aurait-elle pas ce pouvoir de faire bouger les lignes? C'est pour répondre à ces questions qu'un groupe de chercheurs (linguistes et littéraires) partant des discours nouveaux sur la forêt et des nouvelles taxinomies qui la désignent aujourd'hui, s'est intéressé à leur traduction actuelle dans des romans – dystopiques ou non –, des iconotextes, des films d'animation, de la poésie, toutes formes qui font récit et sont comme autant de porte-voix de la sylve elle-même, dont l'urgence à se faire entendre par l'homme moderne est devenue une évidence. Grâce aux imaginaires ancestraux qui font résurgence sous des formes elles aussi nouvelles dans ces textes, puisqu'ils sont mis en tension avec les peurs et les urgences contemporaines, ces récits permettent de renouer avec une vérité trop souvent oubliée, sur le mode sensible, tout en intégrant sur leur passage les nouvelles découvertes scientifiques sur les arbres et sur les forêts.