Altérations, créations dans la langue

Les langages dépravés
Anne TOMICHE
Date de publication
1er janvier 2001
Résumé
S'inscrivant dans une longue tradition qui remonte à l'Antiquité gréco-romaine et se poursuit au Moyen Âge, puis dans la littérature burlesque, les avant-gardes poétiques du 20e siècle ont mis à l'épreuve le langage en tant que système conventionnel et rationnel de communication. Ces pratiques, qui toutes refusent de réduire la langue à sa fonction instrumentale pour souligner la matérialité du mot, produisent l'effet d'un désinvestissement, d'un retrait, voire d'un évidement du sens. Valorisant une langue surgie du corps et qu'ainsi, selon Artaud, "tout le monde pouvait lire", les avant-gardes se retrouvent ainsi les héritières des Lumières et de leurs utopies de langues universelles. Les études réunies dans ce volume permettent d'esquisser une typologie des procédés d ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
19.82 €
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Date de première publication du titre 1er janvier 2001
ISBN 9782845161603
EAN-13 9782845161603
Référence 008922-37
Nombre de pages de contenu principal 380
Format 0 x 0 x 0 cm
Poids 490 g
S'inscrivant dans une longue tradition qui remonte à l'Antiquité gréco-romaine et se poursuit au Moyen Âge, puis dans la littérature burlesque, les avant-gardes poétiques du 20e siècle ont mis à l'épreuve le langage en tant que système conventionnel et rationnel de communication. Ces pratiques, qui toutes refusent de réduire la langue à sa fonction instrumentale pour souligner la matérialité du mot, produisent l'effet d'un désinvestissement, d'un retrait, voire d'un évidement du sens. Valorisant une langue surgie du corps et qu'ainsi, selon Artaud, "tout le monde pouvait lire", les avant-gardes se retrouvent ainsi les héritières des Lumières et de leurs utopies de langues universelles. Les études réunies dans ce volume permettent d'esquisser une typologie des procédés d'altérations et de créations et de révéler combien la frontière est parfois mince entre la libération poétique revendiquée et l'aliénation, ce qui pose la question de la "folie de l'écriture". Altérités dans/de la langue qui témoignent d'une altérité constitutive du sujet énonciateur, pas tant parce qu'elles sont le signe d'une conscience altérée, mais parce que la subjectivité est à penser dans sa relation à l'altérité, à l'étrange et à l'étrangeté.

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