Quand la violence déplace : mémoires et migrations forcées depuis et vers la Turquie

Françoise ROLLAN
Résumé
La mémoire des migrations forcées au XXe siècle de populations depuis ou vers la Turquie n'a été que très peu étudiée – excepté pour les Arméniens et les Grecs. Cet ouvrage propose de réparer cet oubli en interrogeant sur la façon dont ces événements traumatiques ont pu être relatés et transmis de génération en génération. À partir d'enquêtes de terrains ou d'enquêtes diachroniques à travers la littérature, il donne la parole aux exilés qui expriment les violences subies et la perte douloureuse de leur " patrie ", leur terre d'exil n'étant que leur " nouveau pays ".
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 2 septembre 2013
ISBN 9782858924240
EAN-13 9782858924240
Référence 115763-24
Nombre de pages de contenu principal 420
Format 16 x 24 x 2.1 cm
Poids 639 g

Françoise Rollan – Préface

Françoise Rollan – Introduction

Première partie – Le premier échange obligatoire de populations : la Convention de Lausanne, 30 janvier 1923
Françoise Rollan – Introduction : Une purification ethnique sans précédent organisée conjointement par deux États : la Grèce et la Turquie ;
Georges Kostakiotis – Le traité de Lausanne et l'échange de populations ;
Gökçe Bayindir Goularas – L'exil et la mémoire : étude du cas des Turcs de Thessalonique ;
Chrysanthi Vamvouri – Mémoires et échos du déplacement des musulmans de Macédoine en Turquie ;
Lisa Montmayeur – Migrations et mémoires croisées des réfugiés de l'échange de population de 1923 entre la Grèce et la Turquie : l'exemple de Gu¨zelyurt et Nea Karvali ;
Katerina Seraïdari – De la cohabitation à l'exil : jeux de mémoire autour des icônes grecques ;
Katherine Nazloglou – Le rebetiko : forme de transmission d'une mémoire populaire. Les réfugiés grecs d'Asie Mineure et de Constantinople : du souvenir " heureux " à la conscience de la tragédie définitive ;
Georges Kostakiotis – Le départ des Turco-Crétois vu à travers la littérature grecque : Prevelakis, Galanaki et Douka.

Deuxième partie – Des migrations forcées des Kurdes dans et hors de leur pays
Françoise Rollan – Introduction : Pourquoi la République turque et les Kurdes sont-ils toujours en conflit ? La turquisation du territoire et le refus de l'assimilation ;
Sibel Yardimci and Su¨kru¨ Aslan – Settlement Laws, "Sparse Distribution" and Nation Building: Displacement and Return as Experienced by People of Mezra/Tunceli ;
Hatice Soytu¨rk – Mémoires des exilés kurdes-alevi de Turquie, originaires de la province de Dersim. Alévité, Kurdité et rapport à Dersim. Éléments de la mémoire collective des Kurdes alevi ;
Salih Akin – Langue(s) et identité(s) dans la diaspora kurde en France ;
Engin Sustam – Mémoire, narration et reterritorialisation : expression culturelle et identitaire kurde au miroir de l'exil.

Troisième partie – Des migrations forcées et politiques d'assimilation aux marges du territoire turc
Françoise Rollan – Introduction : L'élimination des ethnies turciques et musulmanes de l'Empire ottoman et de la Chine. Migrer hors de son pays pour fuir la répression et l'assimilation forcée ou l'ethnocide ;
Pierre-Yves Péchoux – Mémoires de deux évictions aux marges du territoire hellénique ;
Vladislava S. Ilieva – L'exil des Turcs de Bulgarie dans les discours d'aujourd'hui. La mémoire oublié? ;
Stéphane de Tapia – Transmission de la mémoire historique chez les Ouïgours de Turquie ;
Michel Bruneau – Islamisation et turquisation du territoire anatolien dans la longue durée et à l'ère des nationalismes.

Françoise Rollan – Conclusion : Vaut-il mieux se souvenir ou oublier ?

Annexe : Convention concernant l'échange des populations grecques et turques, signée à Lausanne le 30 janvier 1923.

Résumés / Abstracts

La mémoire des migrations forcées au XXe siècle de populations depuis ou vers la Turquie n'a été que très peu étudiée – excepté pour les Arméniens et les Grecs. Cet ouvrage propose de réparer cet oubli en interrogeant sur la façon dont ces événements traumatiques ont pu être relatés et transmis de génération en génération. À partir d'enquêtes de terrains ou d'enquêtes diachroniques à travers la littérature, il donne la parole aux exilés qui expriment les violences subies et la perte douloureuse de leur " patrie ", leur terre d'exil n'étant que leur " nouveau pays ".

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