Dans un ouvrage novateur à l'époque, et devenu classique, Le roi ne meurt jamais, R.E. Giesey avait montré comment s'était établie, aux funérailles des derniers Valois, par le jeu du hasard et du sens donné après coup, une symbolique subtile basée sur la gestuelle honorant une effigie du roi mort. Le roi a deux corps, le naturel et le politique ; en ce dernier corps le roi ne meurt jamais. L'auteur, prenant en compte les quatre grands rituels d'État — funérailles, sacre-couronnement, entrée, lit de justice —, repère ici les nouvelles formes symboliques qui s'y font voir à l'avènement de Louis XIII et les changements subtils, mais lourds de conséquences, qui affectent la manifestation cérémonielle du principe ds deux corps. Autrefois les grands cérémonials publis avaien ...
Lire la suite
Dans un ouvrage novateur à l'époque, et devenu classique, Le roi ne meurt jamais, R.E. Giesey avait montré comment s'était établie, aux funérailles des derniers Valois, par le jeu du hasard et du sens donné après coup, une symbolique subtile basée sur la gestuelle honorant une effigie du roi mort. Le roi a deux corps, le naturel et le politique ; en ce dernier corps le roi ne meurt jamais. L'auteur, prenant en compte les quatre grands rituels d'État — funérailles, sacre-couronnement, entrée, lit de justice —, repère ici les nouvelles formes symboliques qui s'y font voir à l'avènement de Louis XIII et les changements subtils, mais lourds de conséquences, qui affectent la manifestation cérémonielle du principe ds deux corps. Autrefois les grands cérémonials publis avaient glorifié la perpétuité d'une royauté abstraite, idéale, en 1610 on les ajuste pour leur faire dire l'immédiate et entière puissance souveraine du nouveau prince.