Frontières urbaines

Les mondes sociaux des copropriétés fermées
Eleonora ELGUEZABAL
Date de publication
22 octobre 2015
Résumé
La prolifération d'espaces résidentiels " fermés " dans différentes villes du monde est couramment interprétée comme l'une des principales preuves que la ville ne serait plus simplement ségrégée, mais qu'elle serait de nos jours fragmentée, voire duale. Selon cette approche, ces " enclaves résidentielles " matérialiseraient dans l'espace de nouvelles frontières sociales: à l'intérieur de leurs murs, l'entre-soi des riches, à l'extérieur, l'exclusion et l'abandon. Ce livre se propose de renouveler l'étude de ces frontières urbaines en opérant un changement d'échelle d'analyse: aux approches typologiques et macro-analytiques dominant la recherche sur les gated communities, il oppose une démarche microsociologique mettant la focale sur les expériences des acteurs et sur le ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
18.00 €
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Date de première publication du titre 22 octobre 2015
ISBN 9782753541696
EAN-13 9782753541696
Référence 119326-53
Nombre de pages de contenu principal 248
Format 16.5 x 24 x 1.5 cm
Poids 482 g

Préface de Christian Topalov

 

Labilités

  • Les torres et la dualisation urbaine
  • Frontières de l'auto-ségrégation
  • La gestion des copropriétés comme travail d'enclavement

Porosités

  • La sécurité comme rite d'institution
  • Les avatars des cols blancs du logement
  • Des mondes sociaux en transaction : économie informelle et marquage des frontières
La prolifération d'espaces résidentiels " fermés " dans différentes villes du monde est couramment interprétée comme l'une des principales preuves que la ville ne serait plus simplement ségrégée, mais qu'elle serait de nos jours fragmentée, voire duale. Selon cette approche, ces " enclaves résidentielles " matérialiseraient dans l'espace de nouvelles frontières sociales: à l'intérieur de leurs murs, l'entre-soi des riches, à l'extérieur, l'exclusion et l'abandon. Ce livre se propose de renouveler l'étude de ces frontières urbaines en opérant un changement d'échelle d'analyse: aux approches typologiques et macro-analytiques dominant la recherche sur les gated communities, il oppose une démarche microsociologique mettant la focale sur les expériences des acteurs et sur leurs représentations, pratiques et usages de la " clôture ". À partir d'une enquête de terrain réalisée dans les " copropriétés fermées " de Buenos Aires (Argentine), l'ouvrage montre que leurs frontières ne sont pas étanches et rigides comme le suppose la notion d'enclave, mais plutôt labiles – changeantes, toutes relatives – et poreuses – traversées jour après jour par de nombreux employés subalternes de service. En explorant ces labilités et porosités, ce sont des mondes sociaux hétérogènes, conflictuels et dynamiques, qui se donnent à voir. Au fil des pages, l'" enclave résidentielle ", plutôt que comme un fait établi, apparaît comme un modèle, que certains acteurs cherchent à transformer en réalité ou approuvent, mais auquel d'autres résistent et qu'ils mettent en échec.

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