Lumières, n° 11/2008-1

La gourmandise entre péché et plaisir
Philippe MEYZIE
Collection
Lumières
Date de publication
21 novembre 2008
Résumé
Considérée pendant longtemps par la morale et l'Église comme un excès de nourriture condamnable, la gourmandise se libère peu à peu en France au cours du18e siècle pour se rapprocher du plaisir des sens. Cette valorisation nouvelle invite à s'interroger au rapport des hommes à leur nourriture, aux réflexions des philosophes sur le goût ou aux formes d'expression de cette gourmandise. Le 18e siècle propose-t-il un nouveau regard et un nouveau jugement sur les plaisirs culinaires ? Ouvre-t-il la voie à la naissance de la gastronomie ?Les contributions réunies dans ce numéro montrent que la gourmandise s'inscrit dans la célébration du sensualisme et la place nouvelle donnée au sens du goût par les Lumières tout en conservant une part d'ambiguïté. L'Église continue à dénonc ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
22.00 €
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Date de première publication du titre 1er novembre 2008
ISBN 9782867815270
EAN-13 9782867815270
Référence LUM11-20
Nombre de pages de contenu principal 166
Format 16 x 24 x 1.5 cm
Poids 345 g

Philippe meyzie  : Avant-propos.
Michel Figeac : " À la recherche du goût dans les sources littéraires du siècle des Lumières " ;
Aurélia Gaillard : " La gourmandise des Lumières : un art de la bouche " ;
Jean-François Galinier-Pallerola : " Peut-on manger avec plaisir et sans péché ? La gourmandise dans les sermons catholiques français du 18e siècle " ;
Florent Quellier : " Casuistique et gourmandise. Le cas de conscience du péché de gourmandise au 18e siècle " ;
Christiane Mervaud : " La gourmandise contrariée de Voltaire " ;
Marie-France Noël : " La table de Louis xv au château de Choisy " ;
Philippe Meyzie : " La gourmandise des provinces françaises au siècle des Lumières " ;
Gilly Lehmann : " L'élégance et l'économie : les contradictions des plaisirs de la table en Angleterre au 18e siècle " ;
Yves citton : " Forum. Tempête dans un verre de mots " ;
Cécile Révauger et Jean Mondot : " Recensions ".

Considérée pendant longtemps par la morale et l'Église comme un excès de nourriture condamnable, la gourmandise se libère peu à peu en France au cours du18e siècle pour se rapprocher du plaisir des sens. Cette valorisation nouvelle invite à s'interroger au rapport des hommes à leur nourriture, aux réflexions des philosophes sur le goût ou aux formes d'expression de cette gourmandise. Le 18e siècle propose-t-il un nouveau regard et un nouveau jugement sur les plaisirs culinaires ? Ouvre-t-il la voie à la naissance de la gastronomie ?Les contributions réunies dans ce numéro montrent que la gourmandise s'inscrit dans la célébration du sensualisme et la place nouvelle donnée au sens du goût par les Lumières tout en conservant une part d'ambiguïté. L'Église continue à dénoncer les excès alimentaires dans ses sermons, mais fait aussi preuve de tolérance face aux plaisirs gustatifs. Représentations et pratiques de la gourmandise sont abordées à travers des études sur les sources littéraires, la table de Voltaire, les repas de Louis XV à Choisy ou l'imaginaire gourmand des provinces françaises en train de se construire. Le sens et le contenu donnés à la gourmandise dans l'Europe des Lumières ne sont pas partout identiques comme en Angleterre où les plaisirs de la table restent partagés entre le souci d'économie et celui de l'élégance. Ce dossier de la revue Lumières sur la gourmandise entre péché et plaisir révèle que l'hédonisme et la morale chrétienne cohabitent autour de la table des Lumières. En France, la valorisation du goût entraîne une tolérance plus grande vis-à-vis des plaisirs de la chère et le développement d'une cuisine raffinée, modèle ou contre-modèle des élites européennes.

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