En matière de réflexions sur la littérature, le XIXe siècle est un siècle de mutations.La ruine de l'édifice des poétiques et des rhétoriques et la mise au pilori de ses mentors (Boileau, La Harpe, Marmontel...), a été le signal d'une constante " critique de la critique. Mais c'est précisément cette fin de non-recevoir opposée à la critique normative qui a entraîné une activité sans précédent de la réflexion théorique sur la littérature. Réflexion d'autant plus aiguë qu'elle était dans l'obligation de réinventer tous ses principes. Recherche passionnée d'un nouveau " pacte " esthétique, la " critique des créateurs " se fait active et multiforme. Elle s'exprime en particulier par la multiplication des préfaces, et plus encore des " préfaces-manifestes ". Loin de se conte ...
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José-Luis Diaz Préface et manifestes du XIXe siècle : la réflexion critique comme " agir communicationnel " I. L'acte préfaciel Daniel Sangsue Préfaces parodiques José-Luis Diaz Préfaces 1830 : entre aversion, principe de plaisir et happening Aurélie Loiseleur La préface ou le travail du temps Pascal Durand Don et déprédations À propos de l'" Avant-dire " au Traité du Verbe II. Au temps des quasi-manifestes José-Luis Diaz " Manifestes " romantiques Maxime Goergen Manifestes romantiques et propagande socialiste : Aux Artistes d'Émile Barrault et le Discours aux artistes de Pierre Leroux Paolo Tortonese La préface de Mademoiselle de Maupin, entre manifeste et pamphlet III. L'âge des manifestes Jean-Louis Cabanès Les Préfaces et manifestes littéraires d'Edmond et Jules de Goncourt : réflexivité et distinction Jacques Noiray Manifestes de l'âge naturaliste Jean-Nicolas Illouz Les manifestes symbolistes Marie-Françoise Melmoux-Montaubin Le manifeste décadent : un manifeste pour rire
En matière de réflexions sur la littérature, le XIXe siècle est un siècle de mutations.La ruine de l'édifice des poétiques et des rhétoriques et la mise au pilori de ses mentors (Boileau, La Harpe, Marmontel...), a été le signal d'une constante " critique de la critique. Mais c'est précisément cette fin de non-recevoir opposée à la critique normative qui a entraîné une activité sans précédent de la réflexion théorique sur la littérature. Réflexion d'autant plus aiguë qu'elle était dans l'obligation de réinventer tous ses principes. Recherche passionnée d'un nouveau " pacte " esthétique, la " critique des créateurs " se fait active et multiforme. Elle s'exprime en particulier par la multiplication des préfaces, et plus encore des " préfaces-manifestes ". Loin de se contenter de présenter l'ouvrage, la préface expose une esthétique, s'adresse à un lecteur sommé de participer, s'amuse à parler d'elle-même, subvertit les règles de la communication littéraire, se fait profession de foi ou happening. Les " quasi-manifestes " puis, dans la dernière partie du siècle, les manifestes au sens propre, témoignent de la grande activité de la " politique littéraire " (Valéry), en ce siècle des écoles et des chapelles.