Négligées par l'orientalisme classique, les fêtes patronales saisonnières appelées moussem réunissent chaque année au Maroc, autour du tombeau d'un saint, des milliers de fidèles. Les pèlerins renforcent ainsi les liens avec leurs patrons protecteurs et intercesseurs. Ces pèlerinages ont lieu après les récoltes et trouvent leur origine dans des rites agraires anciens centrés sur la fécondité. Loin d'être un phénomène en voie de disparition, ils représentent un enjeu important dans le débat entre l'islam orthodoxe et l'islam populaire, et dans la mise en scène des symboles du pouvoir.
Négligées par l'orientalisme classique, les fêtes patronales saisonnières appelées moussem réunissent chaque année au Maroc, autour du tombeau d'un saint, des milliers de fidèles. Les pèlerins renforcent ainsi les liens avec leurs patrons protecteurs et intercesseurs. Ces pèlerinages ont lieu après les récoltes et trouvent leur origine dans des rites agraires anciens centrés sur la fécondité. Loin d'être un phénomène en voie de disparition, ils représentent un enjeu important dans le débat entre l'islam orthodoxe et l'islam populaire, et dans la mise en scène des symboles du pouvoir.