Questions de communication, n° 24/2013

Renouvellement des mises en scène télévisuelles de la politique
Pierre LEROUX,Philippe RIUTORT
Résumé
Jusqu'à la fin des années 90, la représentation des personnalités politiques s'est surtout organisée sous l'égide d'un petit nombre de professionnels reconnus. Les uns et les autres partagent une idée de la représentation médiatique de la politique se référant, globalement, à un idéal d'échange centré sur la présentation d'arguments face à des contradicteurs et des questionneurs. Mais cette domination du logos est progressivement délaissée et apparaissent les premières émissions " conversationnelles ". Affirmant dès l'origine leur volonté de désacraliser la politique, ces émissions entendent intégrer ces personnels à des programmes visant les publics a priori les moins intéressés. La frontière entre divertissements et émissions politiques classiques s'en est donc trouvé ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
20.00 €
Ajout au panier /
Actuellement Indisponible
ISSN 16335961
Date de première publication du titre 27 janvier 2014
ISBN 9782814301825
EAN-13 9782814301825
Référence 116775-47
Nombre de pages de contenu principal 352
Format 16 x 24 x 1.7 cm
Poids 560 g

Renouvellement des mises en scène télévisuelles de la politique
Dossier coordonné et présenté par Pierre Leroux et Philippe Riutort

Pierre Leroux, Philippe Riutort, " Quel renouvellement des mises en scène télévisuelles de la politique ? " ;
Pierre Leroux, Philippe Riutort, " Intégrer les politiques aux divertissements. Résistances, coopération et concessions de l'univers politique " ;
Benoit Lafon, " Investir (sur) le marché politique. Enjeux autour de la présence d'Olivier Besancenot dans Vivement dimanche " ;
Patrick Amey, " Du traitement journalistique des acteurs politiques dans Le Grand Journal " ;
Frédérick Bastien, David Dumouchel, " 'La question qui tue': l'interrogation politique et l'infodivertissement " ;
Jeffrey P. Jones, " Parole d'experts, public profane : les mutations du discours politique à la télévision ".

Échanges

Arnaud Mercier, " Classer, marchandiser et manager : quel idéal de l'Université opposer aux dérives en cours ? " ;
Éric Maigret, " Ce que les cultural studies font aux savoirs disciplinaires. Paradigmes disciplinaires, savoirs situés et prolifération des studies ".

Notes de recherche

Robert Boure, Muriel Lefebvre, " Circulation, altération et appropriation d'une information scientifique. Quand les silures attaquent les pigeons " ;
Jean-Baptiste Legavre, " Des effets paradoxaux de stratégies de communication : quelques réceptions inattendues d'un magazine territorial ".

Notes de lecture
Livres reçus
Abstracts

Jusqu'à la fin des années 90, la représentation des personnalités politiques s'est surtout organisée sous l'égide d'un petit nombre de professionnels reconnus. Les uns et les autres partagent une idée de la représentation médiatique de la politique se référant, globalement, à un idéal d'échange centré sur la présentation d'arguments face à des contradicteurs et des questionneurs. Mais cette domination du logos est progressivement délaissée et apparaissent les premières émissions " conversationnelles ". Affirmant dès l'origine leur volonté de désacraliser la politique, ces émissions entendent intégrer ces personnels à des programmes visant les publics a priori les moins intéressés. La frontière entre divertissements et émissions politiques classiques s'en est donc trouvée atténuée. Le dossier couvre un spectre suffisamment large pour tirer des conclusions sur le traitement de la politique dans le divertissement.Dans la rubrique Échanges, Arnaud Mercier répond aux discutants de son texte, " Dérives des universités, périls des universitaires ", publié dans la 22e livraison de Questions de communication. Il revient sur les objections formulées par les contributeurs, ce qui lui permet de mieux souligner les perversités à l'œuvre dans les usages du fameux " classement de Shanghai " et les dérives financières causées par une tendance au désengagement des États avant de proposer une réflexion sur le type de réponse collective que les universitaires pourraient fournir. Pour sa part, Éric Maigret s'intéresse aux cultural studies. Selon lui, elles sont le révélateur de phénomènes culturels nouveaux, difficilement analysables par les sciences humaines. En se formant dans les zones entre les disciplines, qui forment un véritable no man's land, les cultural studies participent d'un affaiblissement des barrières entre les sciences de l'homme, donnant enfin un véritable contenu à l'injonction d'interdisciplinarité. Cet article est la base des futurs échanges dans la 25e livraison.Deux Notes de recherche sont proposées. Robert Boure et Muriel Lefebvre analysent comment, pourquoi et avec quelles conséquences une publication de chercheurs français mise en ligne par la revue scientifique électronique PLOS ONE est l'objet d'un " buzz " sur l'internet, tandis que Jean-Baptiste Legavre analyse les réceptions des magazines territoriaux via une enquête qualitative auprès de lecteurs d'un magazine d'une communauté d'agglomération de la banlieue parisienne.Enfin, comme dans chaque livraison, les Notes de lecture rendent compte de près de 50 publications récentes dans le domaine des sciences de l'information et de la communication.

Recommandations