Ce livre part du constat qu'il n'y a pas de réflexion sur le libéralisme sans pensée de la liberté mais que toute pensée de la liberté ne saurait être incluse dans les différentes formes de libéralismes. Les deux mots qui se trouvent au départ de cette interrogation renvoient à des réalités empiriques ou conceptuelles et à des chronologies a priori différentes. Liberté renvoie à une problématique millénaire, existant depuis que les hommes réfléchissent sur les formes possibles du vivre ensemble. Libéralisme se réfère davantage à un corps de doctrine qui trouve son origine dans une interprétation du rôle moteur de la liberté pour les échanges et les formes d'organisation de la société. Le pari de ce recueil d'études, transdisciplinaire par choix et par nécessité, est de ...
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Jean-Louis Fournel, Jacques Guilhaumou et Jean-Pierre Potier — Introduction générale. Des libertés après le libéralisme
LIBERTÉS
Introduction
Jean-Claude Zancarini et Laurent Baggioni — " Dulcedo libertatis ". Liberté et histoire à Florence, XVe-XVIe siècles
Pierre Dockès — Hobbes, la peur et le lien social
Claude Gautier — Hume et la critique du républicanisme. Corruption et Constitution
Alain Clément — Le discours économique libéral à l'encontre des pratiques coloniales ou le rejet de l'Empire britannique (1750-1815)
Gérard Klotz — Le dialogue des Dialogues, ou la question du libéralisme en France au XVIIIe siècle
Annie Léchenet — Jefferson/Madison. Libéralisme et constitution de la république
Christine Fauré — Entre Necker et Smith, Sieyès était-il libéral ?
Marie-France Piguet — Débats politiques sur la liberté individuelle et raisons langagières dans l'émergence du mot individualisme
DÉMARCATIONS
Introduction
Philippe Soual — Hegel et le libéralisme
Sylvie Martin — Boris Nikolaevitch Tchitchérine, un libéral russe
Jean-Christophe Angaut — Anarchisme et libéralisme. Une démarcation
Jean-Pierre Potier — Léon Walras, un économiste socialiste libéral
Thibaut Rioufreyt — Les mutations de la gauche contemporaine à l'aune du concept de social-libéralisme
Michel Senellart — La question de l'État de droit chez Michel Foucault
EXPÉRIENCES
Introduction
Julie Grandhaye — De la liberté en terre autocratique. Le moment décembriste (1801-1825)
Gilles Pollet — Les réseaux libéraux et la construction de l'État solidariste : entre libéralisme social et conservatisme politique
Horst Möller — Le libéralisme allemand dans l'entre-deux-guerres
Hélène Miard-Delacroix — Libertés publiques et droits fondamentaux en Allemagne dans les années 1960 et 1970. De la législation sur l'état d'urgence à la lutte contre le terrorisme
Keith Dixon — Le " groupe de Saint-Andrews ". Aux origines du mouvement néolibéral britannique
Hélène Richard — Copropriété et copropriétaires en Russie postcommuniste. Entre " association forcée " et action collective
Ce livre part du constat qu'il n'y a pas de réflexion sur le libéralisme sans pensée de la liberté mais que toute pensée de la liberté ne saurait être incluse dans les différentes formes de libéralismes. Les deux mots qui se trouvent au départ de cette interrogation renvoient à des réalités empiriques ou conceptuelles et à des chronologies a priori différentes. Liberté renvoie à une problématique millénaire, existant depuis que les hommes réfléchissent sur les formes possibles du vivre ensemble. Libéralisme se réfère davantage à un corps de doctrine qui trouve son origine dans une interprétation du rôle moteur de la liberté pour les échanges et les formes d'organisation de la société. Le pari de ce recueil d'études, transdisciplinaire par choix et par nécessité, est de confronter les deux notions dans leurs usages et leur histoire.Ce livre propose ainsi une cartographie plus fine de ces concepts que celles qui sont proposées par la littérature analytique (que ce soit la catégorisation duale d'Isaiah Berlin opposant liberté positive et liberté négative ou l'opposition désormais figée entre libéralisme et républicanisme). L'un des résultats de l'entreprise est ainsi de fournir un principe d'explication de la diversité des libéralismes, que la littérature contemporaine s'emploie trop souvent à décrire, indépendamment des moments historiques de leur institutionnalisation