Cet ouvrage collectif, co-édité par les Publications de la Sorbonne et l'École du Patrimoine Africain, examine le remarquable patrimoine architectural et urbain (vernaculaire, afro-brésilien et colonial), mais aussi naturel et immatériel, de Porto-Novo. Fondée au XVIIIe siècle comme port d'embarquement des esclaves et devenue capitale de la colonie du Dahomey puis de la République du Bénin, la ville, qui a vocation à être inscrite sur la Liste du patrimoine mondial, fait l'objet d'un ambitieux projet de réhabilitation. À partir de l'étude pionnière coordonnée par l'École du Patrimoine Africain, le processus de patrimonialisation y est abordé sous un angle pluridisciplinaire, avec des éclairages de l'histoire, de la géographie, de l'économie, de l'anthropologie, de la sociologie, de l'histoire de l'art, de la préservation des biens culturels, et de la science politique. Une part est donnée à la pratique, à l'expérience et aux questions des différents acteurs (de la médiation du patrimoine comme de la coopération), croisant ainsi les démarches de recherche fondamentale et de recherche-action. Les auteurs interrogent successivement le développement historique et urbain de la ville; l'invention du patrimoine et l'essor des logiques de patrimonialisation; les projets et actions originales de médiation; les logiques de tension entre modernisation et préservation éclairées par les enjeux économiques contemporains, ainsi que l'articulation entre patrimoine et développement.