Le deuxième numéro de l'année 2020 est organisé autour d'un dossier sur la cartographie et ses usages. C'est que mettre le monde en cartes relève, à chaque moment de l'histoire, d'un point de vue indissociablement politique et épistémologique.Cette question est saisie à deux moments différents de l'expansion européenne – le premier, au XVIe siècle, en s'intéressant aux façons bien différentes dont la mer Caspienne était vue depuis Venise et Goa; le second, à la fin du XIXe siècle, lorsque les Français s'emparent du Tonkin et des cartes dressées par les autochtones.Le dossier est accompagné d'une note critique sur la fabrication, la diffusion et l'exposition des cartes du Moyen Âge.S'y ajoutent deux articles qui travaillent, chacun à leur manière, la question des tempora ...
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Le deuxième numéro de l'année 2020 est organisé autour d'un dossier sur la cartographie et ses usages. C'est que mettre le monde en cartes relève, à chaque moment de l'histoire, d'un point de vue indissociablement politique et épistémologique.Cette question est saisie à deux moments différents de l'expansion européenne – le premier, au XVIe siècle, en s'intéressant aux façons bien différentes dont la mer Caspienne était vue depuis Venise et Goa; le second, à la fin du XIXe siècle, lorsque les Français s'emparent du Tonkin et des cartes dressées par les autochtones.Le dossier est accompagné d'une note critique sur la fabrication, la diffusion et l'exposition des cartes du Moyen Âge.S'y ajoutent deux articles qui travaillent, chacun à leur manière, la question des temporalités.Le premier s'interroge sur les relations entre temps liturgique et conflits politiques dans les Pays-Bas du Moyen Âge tardif; le second montre comment, au début du XXe siècle, l'endettement aux États-Unis a participé à la construction de nouvelles stratifications sociales.Enfin, un ensemble de comptes rendus intitulé " savoirs et technique " vient clore le numéro.