Une Contradiction fondamentale dans la littérature du travail

Les spectres du conflit dans la littérature contemporaine (1980-2020)
Vivien POLTIER
Collection
Archipel Essais
Date de publication
15 décembre 2021
Résumé
Parler d'une " littérature du travail ", n'est-ce pas en soi un oxymore, une contradiction dans les termes? Pourquoi, en effet, la littérature, envisagée comme activité esthétique par excellence, en viendrait-elle à prendre pour objet le travail? Quelle importance les écrivains contemporains accordent-ils à la besogne quotidienne, aux gestes banals, aux lieux triviaux que sont l'usine et les locaux d'entreprise? Pourquoi s'intéresser aux univers de travail pourtant éloignés du labeur d'écrivain?Si l'on admet le postulat d'une séparation entre le fait social du travail et les écrivains, on peut dès lors se demander comment ces derniers peuvent prétendre dire ou écrire le travail? Il semble qu'un gouffre doive être franchi pour que la littérature s'approche de la conditio ... Lire la suite
FORMAT
Livre relié
14.00 €
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ISSN 00448613
Date de première publication du titre 15 décembre 2021
ISBN 9782940355297
EAN-13 9782940355297
Référence 125835-70
Nombre de pages de contenu principal 136
Format 13.5 x 22.5 x .9 cm
Poids 230 g

Sommaire

Ouverture mallarméenne : les lignes invisibles de la séparation 

Danger : l'enfermement spirituel ou scolastique 

Séparation entre travail matériel et travail intellectuel

Pour Sainte-Beuve : une rechute biographique ?

L'opposition travail matériel/travail intellectuel : une matrice

spéculative

Le néolibéralisme, encore. L'engagement, encore 

Une lecture matérialiste du travail matériel

 

1. Beauté de la misère et misère de la beauté dans

Les Fils conducteurs de Guillaume Poix 

Inégalité ontologique des deux personnages focaux

Représenter les travailleurs et le lieu de travail : le problème

de l'extériorité radicale

Le " on " : subjectivité introuvable ou universelle ? 

L'aveu autobiographique

L'esthétisation ou la disparition du travail réel

La langue de la bosse surmontera-t-elle l'obscénité ?

 

2. Les ambiguïtés du reportage social dans Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas

Le reportage face à la crise 

De la naïveté bourgeoise à la prolétarisation réifiante

Les limites de l'expérience incarnée 

Les impressions : la dimension phénoménologique du témoignage

Une digression sur le didactisme journalistique dans le

reportage

Une monstration autorisée des violences de l'exploitation 

La complexité des travailleurs réels : entre fierté, nostalgie et

rêve d'ailleurs

3. Le revenu et le revenant : de l'Utopie à l'atopie dans Le Laminoir (1995) de Jean-Pierre Martin

Le protagoniste, le narrateur et l'auteur : la reconfiguration passionnelle du roman et la nécessité de la mise à distance 

Troubles dans l'identité et dans la fiction

De la bibliothèque au manège : la négation de soi et la

pulsion sadomasochiste 

Le côté obscur de la pulsion littéraire comme idéologie 

De l'idéalité de principe au principe de réalité : la désaliénation

du prolétariat comme affabulation

L'intensité de l'existence ou la drogue de la jeunesse

L'effondrement de l'Idée politique face aux travailleurs heureux

Le réflexe testimonial comme mauvaise conscience ?

L'épilogue ou l'impossible réunification du sujet clivé ? 

 

Conclusion

Bibliographie sélective

Postface par Marta Caraion 

Parler d'une " littérature du travail ", n'est-ce pas en soi un oxymore, une contradiction dans les termes? Pourquoi, en effet, la littérature, envisagée comme activité esthétique par excellence, en viendrait-elle à prendre pour objet le travail? Quelle importance les écrivains contemporains accordent-ils à la besogne quotidienne, aux gestes banals, aux lieux triviaux que sont l'usine et les locaux d'entreprise? Pourquoi s'intéresser aux univers de travail pourtant éloignés du labeur d'écrivain?Si l'on admet le postulat d'une séparation entre le fait social du travail et les écrivains, on peut dès lors se demander comment ces derniers peuvent prétendre dire ou écrire le travail? Il semble qu'un gouffre doive être franchi pour que la littérature s'approche de la condition laborieuse. Ces enjeux touchent aux problèmes du rapport de l'écrivain au monde social et de sa place dans la division du travail. Axé sur l'analyse de trois ouvrages contemporains – Les Fils conducteurs de Guillaume Poix (2017), Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas (2010) et Le Laminoir de Jean-Pierre Martin (1995) – le présent essai explore les textes comme des configurations problématiques, traversées par des tensions qui se cristallisent au coeur de la représentation du travail.

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