Germaniste, universitaire, et bordelais par sa carrière, Gilbert Merlio est le dédicataire de l'ouvrage, rédigé par ses collègues et amis dans le sillage de ses réflexions et travaux. Comprendre la catastrophe de 33-45 nécessitait une étude des idéologies complexes pré-nationales-socialistes qui se sont développées en Allemagne et, plus largement, en Europe, pendant les années 20 et 30. Sa thèse sur Oswald Spengler a notamment contribué à l'éclaircissement de ces phénomènes. L'Allemagne unie de la fin du 19e et du début du 20e manifeste une volonté farouche de s'affirmer et de valoriser ses différences. La critique de la raison, reprise du courant romantique, constitue le paradigme de cette différence pour les arts et la pensée. Pour les thuriféraires de l'irrationalism ...
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Germaniste, universitaire, et bordelais par sa carrière, Gilbert Merlio est le dédicataire de l'ouvrage, rédigé par ses collègues et amis dans le sillage de ses réflexions et travaux. Comprendre la catastrophe de 33-45 nécessitait une étude des idéologies complexes pré-nationales-socialistes qui se sont développées en Allemagne et, plus largement, en Europe, pendant les années 20 et 30. Sa thèse sur Oswald Spengler a notamment contribué à l'éclaircissement de ces phénomènes. L'Allemagne unie de la fin du 19e et du début du 20e manifeste une volonté farouche de s'affirmer et de valoriser ses différences. La critique de la raison, reprise du courant romantique, constitue le paradigme de cette différence pour les arts et la pensée. Pour les thuriféraires de l'irrationalisme, le rapport à la raison est assimilé au processus de civilisation et à la modernité, ce qui entraîne un intellectualisme outrancier doublé d'un lâche optimisme en l'avenir. Le traumatisme et l'humiliation de la première guerre mondiale a activé l'hostilité à la raison. L'ouvrage décline en trois parties les analyses relatives à la critique de la raison. Une première partie regroupe les études sur des textes et des auteurs qui s'opposent totalement à la raison (Moeller van den Bruck, Ernest Jünger…) ; une seconde partie réunit des positions plus nuancées quant à la critique de la raison, en littérature, philosophie et histoire. Enfin, une dernière partie rassemble les critiques adressées à la critique de la raison.