Extraits de la préface de Danielle Cohen-Lévinas" J'ai traversé cette rue des juifs quasiment en courant. L'auteur ne m'en a pas laissé le choix. Elle coure la phrase, ils courent les mots, ils sautent à travers l'histoire comme une ombre portée. Sa lecture nous assigne. Marcher, courir, tomber, se relever, ne pas se retourner de peur que le récit nous rattrape.Il faut lire La passante de la rue des Juifs comme un texte qui tend à instituer dans le récit un nouvel espace de narration, une autre langue, de manière à repousser les limites, à en éprouver les risques, les bégaiements, les biffures. Un peu comme chez Kafka, où toujours un "piaulement douloureux" vient recouvrir l'apparente sérénité de la phrase. Phrase après phrase, piaulement après piaulement, Dimitri Sandl ...
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Extraits de la préface de Danielle Cohen-Lévinas" J'ai traversé cette rue des juifs quasiment en courant. L'auteur ne m'en a pas laissé le choix. Elle coure la phrase, ils courent les mots, ils sautent à travers l'histoire comme une ombre portée. Sa lecture nous assigne. Marcher, courir, tomber, se relever, ne pas se retourner de peur que le récit nous rattrape.Il faut lire La passante de la rue des Juifs comme un texte qui tend à instituer dans le récit un nouvel espace de narration, une autre langue, de manière à repousser les limites, à en éprouver les risques, les bégaiements, les biffures. Un peu comme chez Kafka, où toujours un "piaulement douloureux" vient recouvrir l'apparente sérénité de la phrase. Phrase après phrase, piaulement après piaulement, Dimitri Sandler creuse le dehors des mots [...]Et voilà que Dimitri Sandler se met à fredonner de l'écriture, à réduire son asile à une petite comptine, une ballade pour la fin du monde. Il chante le texte. Peut-être est-il enfin heureux? "