L'ouvrage étudie, pour Rome et certaines de ses provinces occidentales, les expériences religieuses des individus (femmes, esclaves, affranchis, dévots de cultes dits étrangers) dont le statut et les choix les exposent souvent à des phénomènes d'exclusion. Il interroge la place qu'ils occupent dans les faits religieux de la cité pour mettre en valeur les ponts jetés entre les différents espaces communautaires à l'occasion des actes cultuels et pour réévaluer la portée des gestes accomplis par ceux dont la situation leur refuse a priori le premier rôle. Quoique bien encadrées, leurs pratiques, effectives, leur confèrent une capacité religieuse, qui mérite en effet d'être définie.
Bassir Amiri – Introduction. Penser la religion des marges
Partie I – Pratiques religieuses et marginalité
Yves Lehmann – Varron et les cultes gréco-orientaux : étude de sociologie religieuse ; Alessandra Rolle – Ego medicina Serapi utor. Les Ménippées de Varron et le culte de Sérapis dans la Rome tardo-républicaine ; Gérard Freyburger – Pratique végétarienne et marginalité à Rome ; Françoise Van Haeperen – Des affranchi(e)s parmi les prêtres publics de Rome et des cités d'Italie : réflexions préliminaires.
Partie II – La religion au prisme du statut juridique des dévots
Bassir Amiri – La religion des esclaves : entre visibilité et invisibilité ; Andréa Binsfeld – Esclaves et affranchis comme acteurs religieux. L'exemple de la Belgique et de la Germanie Supérieure ; Darja Šterbenc Erker – Les pratiques religieuses des matrones dans la Rome ancienne : les Jeux séculaires sous Auguste et sous Septime Sévère ; Ludivine Beaurin – Le culte d'Isis dans l'Occident romain : un culte de femmes ?
Partie III – Chrétiens et païens dans le devenir religieux de Rome
Christian Stein – Le premier christianisme, une religion de marginaux ? ; Baudouin Decharneux – La mise à la marge des chrétiens par Lucien de Samosate : ; l'exemple de Pérégrinos ; Marcello Ghetta – La fin du paganisme durant l'Antiquité tardive et l'état des derniers païens en Gaule et en Germanie.
Bruno Poulle – Conclusions du colloque
Résumés
L'ouvrage étudie, pour Rome et certaines de ses provinces occidentales, les expériences religieuses des individus (femmes, esclaves, affranchis, dévots de cultes dits étrangers) dont le statut et les choix les exposent souvent à des phénomènes d'exclusion. Il interroge la place qu'ils occupent dans les faits religieux de la cité pour mettre en valeur les ponts jetés entre les différents espaces communautaires à l'occasion des actes cultuels et pour réévaluer la portée des gestes accomplis par ceux dont la situation leur refuse a priori le premier rôle. Quoique bien encadrées, leurs pratiques, effectives, leur confèrent une capacité religieuse, qui mérite en effet d'être définie.