Roman 20-50, n° 45/juin 2008

Jacques Chardonne, Les Destinées sentimentales et Vivre à Madère. Madeleine Bourdouxhe, Michel del Castillo, Jean Echenoz, Joseph Kessel
Stéphane CHAUDIER,Catherine DOUZOU
Date de publication
30 août 2008
Résumé
Ni plaidoyer, ni réquisitoire, l'analyse de deux romans (Les Destinées sentimentales, 1934-1936, Vivre à Madère, 1952) s'efforcera de comprendre l'intérêt qu'ils suscitèrent, en leur temps, chez les contemporains de Chardonne ; et de mesurer en quoi cet intérêt, par son caractère inactuel, relance et nourrit nos propres questions sur les rapports entre le roman et le réel. Il s'agit d'interroger le jeu des formes (figures narratives, stylistiques, poétiques) à la source existentielle où elles s'abreuvent. Ce romancier s'intéresse à l'intériorité du sujet, au couple, à la vie de l'entreprise ou à celle, plus large encore, de la société. La défaite et l'échec font paraître au grand jour le travail souterrain du mal. Rien de plus urgent que de réagir par un travail d'" ana ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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ISSN 02955024
Date de première publication du titre 30 août 2008
ISBN 9782908481617
EAN-13 9782908481617
Référence SLU091067-54
Nombre de pages de contenu principal 184
Format 16 x 24 x 1.2 cm
Poids 356 g
Ni plaidoyer, ni réquisitoire, l'analyse de deux romans (Les Destinées sentimentales, 1934-1936, Vivre à Madère, 1952) s'efforcera de comprendre l'intérêt qu'ils suscitèrent, en leur temps, chez les contemporains de Chardonne ; et de mesurer en quoi cet intérêt, par son caractère inactuel, relance et nourrit nos propres questions sur les rapports entre le roman et le réel. Il s'agit d'interroger le jeu des formes (figures narratives, stylistiques, poétiques) à la source existentielle où elles s'abreuvent. Ce romancier s'intéresse à l'intériorité du sujet, au couple, à la vie de l'entreprise ou à celle, plus large encore, de la société. La défaite et l'échec font paraître au grand jour le travail souterrain du mal. Rien de plus urgent que de réagir par un travail d'" analyse " qui marque la liberté et l'ambition du sujet, c'est-à-dire son refus de collaborer au mal pour tenter une réforme de soi et comprendre le monde. S'interrogeant de façon aiguë sur les comportements humains, sur le bien et le mal, sur leur mélange presque inextricable, Chardonne rencontre la question du langage dans son rapport intime à la vérité. Son écriture montre le travail retors du mensonge et de la mauvaise foi. Dans la prose de Chardonne, le discours analytique ne cesse de faire retour sur lui-même ; il invite à s'interroger sur les bonnes (ou les moins bonnes) raisons que chacun se donne pour faire l'usage qu'il fait de sa raison.

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