Ce numéro examine à travers une série d'études de cas comment les institutions et leurs acteurs font face à la sorcellerie. Centrées sur l'analyse des dynamiques de l'imputation et de la stigmatisation, les contributions portent aussi bien sur les institutions les plus centrales de l'État (la justice, nationale mais aussi internationale, la police, l'école) que sur les institutions sanitaires, religieuses et sportives ou encore les médias. Elles s'intéressent par exemple aux réactions d'indignation des opinions publiques et à la mobilisation de l'éthique des droits de l'homme face aux lynchages de présumés sorciers. Elles abordent également la question de l'irruption de la sorcellerie dans le contexte de la migration en s'intéressant aux réfugiés et aux institutions res ...
Lire la suite
Ce numéro examine à travers une série d'études de cas comment les institutions et leurs acteurs font face à la sorcellerie. Centrées sur l'analyse des dynamiques de l'imputation et de la stigmatisation, les contributions portent aussi bien sur les institutions les plus centrales de l'État (la justice, nationale mais aussi internationale, la police, l'école) que sur les institutions sanitaires, religieuses et sportives ou encore les médias. Elles s'intéressent par exemple aux réactions d'indignation des opinions publiques et à la mobilisation de l'éthique des droits de l'homme face aux lynchages de présumés sorciers. Elles abordent également la question de l'irruption de la sorcellerie dans le contexte de la migration en s'intéressant aux réfugiés et aux institutions responsables deleur prise en charge.Mais ce sont aussi les anthropologues eux-mêmes qui doivent faire face à la sorcellerie. Souvent interpellés par les acteurs au même titre que les juges, les journalistes ou les médecins, les chercheurs se trouvent alors confrontés à des dilemmes éthiques qu'ils ne peuvent plus longtemps éluder.