Comment Charles Le Brun devint-il premier peintre de Louis XIV ? Tirant profit de la découverte de nouvelles oeuvres peintes, dessinées et gravées, de nombreux documents d'archives inédits et d'une lecture critique des sources, cet ouvrage reconsidère l'ascension du peintre en articulant réseau social et création artistique. Issu d'un milieu familial modeste, mais lié au monde de l'édition d'estampes pour lequel il produisit ses premières oeuvres, Le Brun n'était pas un héritier. Mais il fut assurément une " créature ", au sens du XVIIe siècle : la protection du chancelier Séguier lui permit d'accéder à des commandes prestigieuses - du cardinal de Richelieu comme plus tard du roi -, de fréquenter un milieu de lettrés, de partir à Rome en compagnie de Nicolas Poussin, ou ...
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Première partie : Se former Ouverture I Des atouts familiaux contrastés Les Le Bé et le monde de l'écriture Nicolas Ier Le Brun et le monde du métier Les Le Bé, les Le Brun et le monde de l'estampe L'imagerie demi-fine
II La protection du chancelier Séguier La rencontre avec Séguier et la formation picturale L'entourage érudit et la formation intellectuelle Les productions pour Séguier, Richelieu et leurs cercles Peintre du roi, du chancelier, ou maître peintre ?
III La parenthèse italienne Au service du chancelier A l'école de Poussin La Rome contemporaine vue par Le Brun Amitiés, créations et commerce (Rome, Lyon, Paris)
Deuxième partie : S'établir Ouverture IV De Séguier au roi. La fidélité en question Les commandes directes de Séguier L'entourage de Séguier Du Louvre du Conseil au Louvre du roi Séguier, Mazarin, Fouquet, Colbert et Louis XIV
V L'Académie royale entre protection et mérite 1er acte. La fondation : le chancelier et " son ouvrage " 2e acte. La jonction : Le Brun et ses hésitations ? 3e acte. La réformation : un entre-deux à quatre ?
VI " Un solide établissement de fortune " Des stratégies socio-artistiques Des stratégies intellectuelles ? Des stratégies financières ? Les premiers signes de réussite sociale
Troisième partie : Produire Ouverture VII Le Brun et ses assistants : faux-semblants de la notion d'atelier La diversité des liens juridiques Portraits de collaborateurs Ateliers et atelier
VIII Un chantier exemplaire : Vaux-le-Vicomte Les documents juridiques et comptables Le cercle élargi L'équipe resserrée Les contours d'une direction
Conclusion
Comment Charles Le Brun devint-il premier peintre de Louis XIV ? Tirant profit de la découverte de nouvelles oeuvres peintes, dessinées et gravées, de nombreux documents d'archives inédits et d'une lecture critique des sources, cet ouvrage reconsidère l'ascension du peintre en articulant réseau social et création artistique. Issu d'un milieu familial modeste, mais lié au monde de l'édition d'estampes pour lequel il produisit ses premières oeuvres, Le Brun n'était pas un héritier. Mais il fut assurément une " créature ", au sens du XVIIe siècle : la protection du chancelier Séguier lui permit d'accéder à des commandes prestigieuses - du cardinal de Richelieu comme plus tard du roi -, de fréquenter un milieu de lettrés, de partir à Rome en compagnie de Nicolas Poussin, ou encore de consolider les fondements de l'Académie royale de peinture et de sculpture. A la tête de chantiers de décoration à Paris et à Vaux-le-Vicomte, Le Brun sollicita de nombreux collaborateurs avec lesquels il entretint des liens juridiques, artistiques et sociaux dont l'analyse éclaire les modes de production au Grand Siècle et invite à remettre en cause la conception actuelle de la notion d'" atelier ".