Besançon ouvrier

Aux origines du mouvement syndical 1862-1914
Jean CHARLES
Date de publication
28 mars 2011
Résumé
Besançon avant 1914 ? Une ville toute occupée à la fabrication de la montre, marquée par l'éclatement en petits ateliers voués à l'establissage : telle est l'image convenue. Il faut y regarder de plus près. A partir de 1890, croissent en effet de véritables usines, en horlogerie mais surtout dans d'autres branches.Un syndicalisme original s'y développe, capable d'être l'étai, au tournant du siècle, d'une vigoureuse université populaire. La Suisse lui fournit nombre de ses pratiques et de ses militants - ainsi l'ouvrier horloger Graizely - ; certains traits rappellent également les trade-unions britanniques. D'où ce paradoxe : alors que, nationalement, le syndicalisme révolutionnaire domine la " Belle époque ", il ne s'impose à Besançon que durant trois ans –mais quelles ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 28 mars 2011
ISBN 9782848672977
EAN-13 9782848672977
Référence 113373-39
Nombre de pages de contenu principal 408
Format 16 x 22 x 1.8 cm
Poids 520 g


Préface
Introduction
Remerciements
PREMIÈRE PARTIE – L'ÉVEIL (1870-1894)
Chapitre 1 : La naissance des organisations syndicales
Les origines
La vie des organisations syndicales
– Les mouvements revendicatifs
– Un exemple : le syndicat des charpentiers
La situation en 1891
Chapitre 2 : Les organismes fédéraux
La création de la Fédération
La Bourse du travail
– Sa création
– Quelques problèmes d'organisation
Chapitre 3 : Les premiers pas de la Fédération ouvrière
L'orientation syndicale
L'indépendance du mouvement syndical
– Fédération et pouvoirs publics
– Fédération et partis socialistes
– La recherche d'une doctrine
La Fédération, dirigeante du mouvement ouvrier
– Le progrès des effectifs
– La création de la caisse de grève

DEUXIÈME PARTIE – LES DÉBUTS RÉFORMISTES DE LA FÉDÉRATION OUVRIÈRE (1891-1905)
Chapitre 1 : Les luttes de la classe ouvrière bisontine
Les raisons de lutter : aperçu sur les conditions de vie
– Les salaires
– Progrès technique et conséquences sociales
– La durée du travail
– L'arbitraire patronal
– La reconnaissance des syndicats
– Le logement
Les luttes ouvrières
– Janvier 1892-décembre 1894
– Janvier 1895-décembre 1898
– Janvier 1899-décembre 1904
Les facteurs de l'action syndicale
– La combativité ouvrière
– La Fédération et les actions
– Syndicalisme et conjoncture
Chapitre 2 : La vie de la Fédération ouvrière
Le fonctionnement des services de la Bourse
– L'organisation de la solidarité ouvrière
– Les services d'enseignement
– Les services de mutualité
– Le mouvement coopératif
La vie quotidienne de la Fédération
– Directions et dirigeants
– Adrien Graizely
– Les effectifs et le fonctionnement des syndicats fédérés
Chapitre 3 : La Fédération et les problèmes
d'orientation
L'orientation des luttes
– Autopsie d'une grève
– Comment gagne-t-on une grève ?
– Caisse de grève et syndicalisme
Table des matières
Collaboration ou lutte de classes ?
– La Fédération et le patronat
– La Fédération et les problèmes politiques
– La faiblesse des liens nationaux
Les racines de l'orientation fédérale
– L'apport des traditions syndicales helvétiques
– Syndicalisme et courants socialistes
– La composition sociale du prolétariat bisontin
Conclusion

TROISIÈME PARTIE : L'ÉLAN BRISÉ (1905-1914)
Chapitre 1 : La flambée anarcho-syndicaliste (1904-1908)
La victoire des " syndicalistes révolutionnaires "
– La grève de l'atelier Cattin
– L'alliance des éléments révolutionnaires
– La défaite des réformistes
Les anarchistes à la tête de la Fédération
– La nouvelle équipe dirigeante
– La réorganisation des directions fédérales
– Le progrès des effectifs
Les grandes luttes de la " Belle Époque "
– Janvier 1905 à août 1906
– D'août 1906 à décembre 1908
Chapitre 2 : Le syndicalisme " anarchiste "
La lutte de classes
– Rupture avec " l'ennemi de classe "
– Les méthodes de lutte
– " Les minorités agissantes "
Les anarcho-syndicalistes face à l'action politique
– Syndicalisme révolutionnaire et socialisme réformiste
– Syndicalisme révolutionnaire et dispositif politique
– Le renforcement des liens nationaux
La disparition des " libertaires "
– Les faiblesses anarchistes
– La montée de l'opposition
Chapitre 3 : Les temps difficiles (1909-1914)
Les indices de la crise
– Les effectifs et les dirigeants syndicaux
– La faiblesse de l'action revendicative
Les causes de la crise
– Les nouveaux problèmes d'organisation
– Les réticences devant l'action
L'approche de la guerre
– La marche à la guerre
– La déclaration de guerre
Conclusion

POSTFACE 2009 – NOUVELLES APPROCHES, NOUVEAUX PROBLÈMES
Chapitre 1 : Les acquis de la recherche
L'émergence du syndicalisme (1862-1890)
– Genèse
– Autour de la Commune de Paris
– La naissance des chambres syndicales
– La création des organismes fédéraux
L'environnement partisan
– L'anarchisme
– Les socialismes bisontins
– Rivalités socialistes et Fédération ouvrière
– L'hégémonie radicale
Fédération ouvrière et Université populaire
– Aux origines
– La Fédération, bras armé de l'Université populaire
U.P. bisontine, U.P. lilloise
– Le déclin de l'U.P. bisontine

Chapitre 2 : Pistes et problèmes
Les ouvriers bisontins
– Besançon : dispersion industrielle, éparpillement ouvrier
• L'horlogerie, activité reine
• Le mouvement de concentration
– Conditions ouvrières : travail, rémunération, existence
Les idées
– La classe ouvrière est-elle anticléricale ?
– Dans les organisations syndicales, le réformisme est hégémonique
– Aux sources du réformisme
– L'Université populaire semble bien être un vecteur de ces thèmes
– Le rôle des Suisses est tout aussi important
– Le réformisme a-t-il des racines sociales ?
Les luttes
– La Fédération et l'organisation des grèves
– Les libertaires et la pratique gréviste
Annexes
– Rapport de M. le premier Président de la Cour de Besançon
– Rapport du Commissaire central de police, Tamaru, annexé au rapport du Président de la Cour d'appel de Besançon
– Brouillon du rapport de Roussel au syndicat des typos : la création de la Fédération (ss date : fin 1891 ou début 1892)
– Adrien Graizely, Monographie de la Bourse du travail de Besançon
– Graphiques

Besançon avant 1914 ? Une ville toute occupée à la fabrication de la montre, marquée par l'éclatement en petits ateliers voués à l'establissage : telle est l'image convenue. Il faut y regarder de plus près. A partir de 1890, croissent en effet de véritables usines, en horlogerie mais surtout dans d'autres branches.Un syndicalisme original s'y développe, capable d'être l'étai, au tournant du siècle, d'une vigoureuse université populaire. La Suisse lui fournit nombre de ses pratiques et de ses militants - ainsi l'ouvrier horloger Graizely - ; certains traits rappellent également les trade-unions britanniques. D'où ce paradoxe : alors que, nationalement, le syndicalisme révolutionnaire domine la " Belle époque ", il ne s'impose à Besançon que durant trois ans –mais quelles années !-, rapidement submergé par un réformisme étale qui renvoie aux traditions helvétiques mais surtout à un socialisme modeste et divisé, éclipsé voire phagocyté par un radicalisme à forte connotation anticléricale. " Cette histoire de la fédération ouvrière bisontine est nourrie par une connaissance approfondie de l'histoire longue de tout le mouvement ouvrier. C'est ce qui lui donne à la fois le " piqué " et la " profondeur de champ " qui font les meilleures images. " (Antoine Prost, extrait de la préface).

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