Hubert Damisch était un scientifique pluriel. Lui qui assumait ce qu'il appelait poétiquement la " dispersion " s'est intéressé aux beaux-arts, mais également à la littérature, à la psychologie ou encore à l'anthropologie. C'est au prisme de cette " dispersion " qu'il a interrogé et théorisé l'histoire de l'art tout au long de sa carrière. Fervent défenseur de la porosité des sciences humaines, il ancre son étude de l'esthétique dans les multiples savoirs qui ont accompagné son apprentissage.Au cours de ces échanges, il livre à Mathieu Bénézet certains éléments clés de son travail. Comment sa lecture de Freud à influencé son rapport à l'oeuvre, la nécessité de faire de l'objet le point de départ de l'analyse, et non le contraire, ou encore une compréhension de l'art com ...
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Hubert Damisch était un scientifique pluriel. Lui qui assumait ce qu'il appelait poétiquement la " dispersion " s'est intéressé aux beaux-arts, mais également à la littérature, à la psychologie ou encore à l'anthropologie. C'est au prisme de cette " dispersion " qu'il a interrogé et théorisé l'histoire de l'art tout au long de sa carrière. Fervent défenseur de la porosité des sciences humaines, il ancre son étude de l'esthétique dans les multiples savoirs qui ont accompagné son apprentissage.Au cours de ces échanges, il livre à Mathieu Bénézet certains éléments clés de son travail. Comment sa lecture de Freud à influencé son rapport à l'oeuvre, la nécessité de faire de l'objet le point de départ de l'analyse, et non le contraire, ou encore une compréhension de l'art comme une interprétation sensorielle, presque traumatique. Méthode et cheminement philosophiques se répondent dans ce texte vivant où le scientifique donne à voir et à écouter son regard inclassable.