L'intégration des inondations dans les politiques locales d'urbanisme fait l'objet de nombreux blocages, analysés par Mathilde Gralepois à travers l'étude des rapports de force entre les services administratifs de l'État et ceux des collectivités locales. La possibilité d'urbaniser dans les zones inondables illustre la prépondérance des outils techniques sur le portage politique et la réflexion démocratique. Pourtant, plus les débats sur les inondations sont restreints aux décisions techniques, plus la sectorisation entre les politiques publiques se renforce au détriment d'une prévention efficace. L'essor des politiques de développement durable permettra-t-il de réconcilier aménagement des territoires et prévention des risques ?
Préface, par Valérie NOVEMBER Introduction : le théâtre ordinaire du risque
Aménagement des territoires et risques d'inondation Espace et territoire La prise en compte de l'inondation dans l'aménagement La production de risques dans les agglomérations urbaines
L'inscription des risques d'inondation dans les plans locaux d'urbanisme Le porter-à-connaissance de l'État : un outil ambivalent Le permis de construire en zone inondable : vers un refus systématique à la première demande
Quelle définition des risques dans les plans de prévention d'inondation ? Une seconde contrainte à la planification locale Caractériser l'aléa hydraulique : une prérogative régalienne Un rapport de force déséquilibré dans la cartographie des inondations La concertation, ou l'ajustement tardif de la définition des risques
La subversion des cadres de la négociation dans les agglomérations urbaines Vers la constitution d'une concurrence à l'expertise de l'État sur l'aléa hydraulique Transactions autour des terrains constructibles
Développement durable et prévention des risques Deux politiques locales distinctes dès la mise en œuvre Internalisation administrative et effets de dépolitisation
Conclusion : les enjeux politiques et sociaux des décisions techniques Bibliographie
L'intégration des inondations dans les politiques locales d'urbanisme fait l'objet de nombreux blocages, analysés par Mathilde Gralepois à travers l'étude des rapports de force entre les services administratifs de l'État et ceux des collectivités locales. La possibilité d'urbaniser dans les zones inondables illustre la prépondérance des outils techniques sur le portage politique et la réflexion démocratique. Pourtant, plus les débats sur les inondations sont restreints aux décisions techniques, plus la sectorisation entre les politiques publiques se renforce au détriment d'une prévention efficace. L'essor des politiques de développement durable permettra-t-il de réconcilier aménagement des territoires et prévention des risques ?