Professeur d'anthropologie à l'université d'Aix-Marseille et chercheur à l'Institut des mondes africains, Bruno Martinelli était avant tout un chercheur passionné aux investissements variés: l'enseignement, la formation à la recherche, les terrains ethnographiques qui se sont diversifiés avec le temps (Provence, Togo, Burkina Faso, Mali, Centrafrique et Tchad) et la coopération interuniversitaire entre la France et l'Afrique.Ses premières recherches, en Provence, axées sur une ethnologie des techniques, ont forgé la matrice d'ensemble de ses travaux, qu'il s'agisse des systèmes de production dans la société rurale française, de l'étude des identités "de pays" en Provence intérieure ou de l'anthropologie appliquée au développement en Afrique. Dans la lignée d'André Leroi ...
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Sandra Fancello et André Mary : Le forgeron, le juge et l'ethnologue : autour de Bruno Martinelli. Présentation
Caroline Robion-Brunner : " Pourquoi ton four n'est pas comme le mien ? " Diversité technique dans la sidérurgie ancienne : le cas du Dendi (Bénin)
Fabio Viti : Sous le regard de l'ethnologue. Les rapports sociaux d'apprentissage (Sénégal, Côte d'Ivoire, Togo)
Sarah Andrieu et Anaïs Leblon : Ethnographier et valoriser les espaces du patrimoine en Afrique
Sandra Fancello et André Mary : Institutions du pardon et politiques de la délivrance en Afrique de l'Ouest
Andrea Ceriana Mayneri et Gervais Ngovon : Une justice d'exception en Centrafrique. Réflexions sur le droit et l'anthropologie face à la pénalisation de la sorcellerie
Mélanges
In Memoriam
Jean Derive : Lilyan Kesteloot (1931-2018). Lilyan, mon amie, tu nous manques
Professeur d'anthropologie à l'université d'Aix-Marseille et chercheur à l'Institut des mondes africains, Bruno Martinelli était avant tout un chercheur passionné aux investissements variés: l'enseignement, la formation à la recherche, les terrains ethnographiques qui se sont diversifiés avec le temps (Provence, Togo, Burkina Faso, Mali, Centrafrique et Tchad) et la coopération interuniversitaire entre la France et l'Afrique.Ses premières recherches, en Provence, axées sur une ethnologie des techniques, ont forgé la matrice d'ensemble de ses travaux, qu'il s'agisse des systèmes de production dans la société rurale française, de l'étude des identités "de pays" en Provence intérieure ou de l'anthropologie appliquée au développement en Afrique. Dans la lignée d'André Leroi-Gourhan, ses études les plus connues portent sur la circulation des techniques de la métallurgie du fer en Afrique. Son intérêt pour l'étude des savoir-faire, l'ont amené ensuite à développer une politique du patrimoine "immatériel". Ses recherches l'ont également conduit à développer une anthropologie des matières et des styles esthétiques, des interdits et du pardon dans la gestion des différends, puis de la justice et de la criminalisation dans les affaires de sorcellerie.Très impliqué dans les actions de transmission et de coopération, Bruno Martinelli était un homme de terrain à l'ethnographie rigoureuse. Sa contribution à la réflexion sur l'histoire et les pratiques de l'ethnologie, à la lumière de ses quarante années d'enquêtes ethnographiques sur de multiples terrains, ses réflexion sur épistémologie pratique de l'"empathie", constitue la pierre angulaire d'une œuvre qui ne cesse d'interroger, en filigrane, la place et le rôle de l'ethnologie dans la société.Ce sont les différentes facettes de ce chercheur que donnent à voir les six articles de ce volume.