Les chaîniers français

De l'essor au déclin d'un secteur industriel méconnu (XIXe et XXe siècles)
Edgard STRIGLER
Date de publication
28 janvier 2013
Résumé
L'industrie française de la chaîne démarra en 1823 lorsque la Marine décida de construire un atelier pour produire des chaînes de mouillage aux Forges de la Chaussade à Guérigny dans la Nièvre. Parallèlement des ateliers petits et grands se créèrent pour fournir la marine marchande. Cet ouvrage décrit l'essor des deux districts de Saint-Martin-la-Plaine dans la région stéphanoise et de Saint-Amand-les-Eaux dans le Valenciennois. Le premier ne dépassa pas le stade de la proto-industrie tandis que la mécanisation progressa dans les chaîneries amandinoises avec l'adoption de la soudure électrique accompagnée du passage du fer à l'acier.Les difficultés à assurer des soudures par forgeage de qualité suffisante suscitèrent l'innovation, où s'illustra Galle après Vaucanson. Le ... Lire la suite
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Date de première publication du titre 28 janvier 2013
ISBN 9782914279697
EAN-13 9782914279697
Référence B114845-71
Nombre de pages de contenu principal 528
Format 16 x 22 x 2.9 cm
Poids 855 g

Préface

Remerciements

Introduction

La chaîne et les chaîniers ;
Les chaîniers : secteur industriel cohérent ?
Détermination du champ de la recherche ;
À la recherche des sources.

Première partie : Naissance et évolution de l'industrie de la chaîne

Chapitre 1 : La chaîne participe à la révolution industrielle au XIXe siècle ;
Chapitre 2 : L'émergence de la chaîne mécanique ;
Chapitre 3 : La dynamique de la profession ;
Chapitre 4 : La chromisation, une innovation française, un développement international ;
Chapitre 5 : Les marchés de la chaîne au XXe siècle

Deuxième partie : Études de cas

Chapitre 6 : La trajectoire du district de Saint-Amand-les-Eaux (1820-1939) ;
Chapitre 7 : La difficile adaptation du district de Saint-Amand-les-Eaux ;
Chapitre 8 : L'échec du district de Saint-Martin-la-Plaine ;
Chapitre 9 : Les chaîniers anglais en france (1898-1974) ;
Chapitre 10 : Les " Trente Difficiles " de Brampton-Renold ;
Chapitre 11 : De Peugeot à Sedis (1894-1946) ;
Chapitre 12 : La réussite de Sedis, filiale de Peugeot (1946-1974) ;
Chapitre 13 : Les vicissitudes de Sedis (1974-1987) ;
Chapitre 14 : Les usines Sedis sans Peugeot (1987-2005) ;
Chapitre 15 : Quelques autres chaîniers.

Conclusion

Annexes

Index

L'industrie française de la chaîne démarra en 1823 lorsque la Marine décida de construire un atelier pour produire des chaînes de mouillage aux Forges de la Chaussade à Guérigny dans la Nièvre. Parallèlement des ateliers petits et grands se créèrent pour fournir la marine marchande. Cet ouvrage décrit l'essor des deux districts de Saint-Martin-la-Plaine dans la région stéphanoise et de Saint-Amand-les-Eaux dans le Valenciennois. Le premier ne dépassa pas le stade de la proto-industrie tandis que la mécanisation progressa dans les chaîneries amandinoises avec l'adoption de la soudure électrique accompagnée du passage du fer à l'acier.Les difficultés à assurer des soudures par forgeage de qualité suffisante suscitèrent l'innovation, où s'illustra Galle après Vaucanson. Les fabricants de la chaîne mécanique se multiplièrent à Paris à la fin du xixe siècle pour satisfaire les besoins nouveaux de l'industrie de la bicyclette. Ils se heurtèrent à la concurrence de Peugeot qui lança sa propre fabrication de chaînes, mais aussi aux Anglais qui s'installèrent à Calais et aux Suisses dans le Jura. Les chaîniers subirent les aléas de l'économie et, si nombre d'entre eux périrent au cours des crises des années 1920 et 1930, en revanche d'autres profitèrent des opportunités créées par les besoins militaires.Le développement de l'automobile et de la mécanisation de l'industrie a entraîné la rapide croissance des fabricants de chaîne mécanique pendant les Trente Glorieuses. Les deux plus grands fabricants choisirent la production de masse tandis que plusieurs entreprises familiales se tournèrent vers la production flexible.À partir des années 1970, de nombreux chaîniers disparurent. La concurrence des pays à faible coût de main d'œuvre et les erreurs stratégiques de certains dirigeants précipitèrent le phénomène. Quelques réussites françaises et européennes montrent néanmoins que le déclin n'était pas inéluctable.Ouvrage publié avec le soutien d'ARTEMA, le Syndicat des Industriels de la Mécatronique.Préface de Patrick Fridenson, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

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