Rome, l'Arcadie et la mer des Argonautes

Jacqueline FABRE-SERRIS
Date de publication
10 juin 2008
Résumé
Rome a vécu à l'ombre de la tradition avant d'être frappée au 1er siècle av. J.-C. par une crise qui a fait voler en éclats modèles et certitudes. Ébranlée par les effets socio-économiques des conquêtes et sa confrontation avec l'hellénisme, la cité est menacée de voir périr son patrimoine culturel. Il devient crucial pour les Romains d'élaborer la mémoire du passé dans une perspective qui sauve leur identité tout en intégrant l'héritage de la Grèce. Cet essai est consacré à l'Arcadie et à la mer des Argonautes dans lesquelles ils virent deux images des origines : la première terre habitée et la première mer traversée. Il en résulta une extraordinaire série de variations dans les textes et les peintures qui leur permirent de repenser leurs rapports à la nature, au divin ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
23.00 €
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Actuellement Indisponible
Date de première publication du titre 10 juin 2008
ISBN 9782757400340
EAN-13 9782757400340
Référence SLU091060-54
Nombre de pages de contenu principal 244
Format 16 x 24 x 0 cm
Poids 472 g
Rome a vécu à l'ombre de la tradition avant d'être frappée au 1er siècle av. J.-C. par une crise qui a fait voler en éclats modèles et certitudes. Ébranlée par les effets socio-économiques des conquêtes et sa confrontation avec l'hellénisme, la cité est menacée de voir périr son patrimoine culturel. Il devient crucial pour les Romains d'élaborer la mémoire du passé dans une perspective qui sauve leur identité tout en intégrant l'héritage de la Grèce. Cet essai est consacré à l'Arcadie et à la mer des Argonautes dans lesquelles ils virent deux images des origines : la première terre habitée et la première mer traversée. Il en résulta une extraordinaire série de variations dans les textes et les peintures qui leur permirent de repenser leurs rapports à la nature, au divin et à leur passé, leurs conceptions de la vie et leurs relations aux autres peuples. Dans ces deux mythes l'essentiel ne fut pas le discours narratif, mais la force poétique du " nom ", les gestes ou les modes de vie attachés aux " lieux ", et les " images ", retravaillées dans les textes et les fresques. Il est tentant d'y reconnaître une particularité de la culture romaine, dont les rares récits indigènes sont fortement liés à des lieux et où l'importance du mos maiorum (les usages des ancêtres) témoigne assez de l'intérêt porté aux pratiques de vie. Ce qui est ensuite passé de Rome à l'Occident, ce n'est pas seulement une mythologie des origines, mais un modèle de fabrication de discours symboliques à partir des récits mythiques grecs, un paradoxe pour une société jugée souvent " sans mythes ".

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