La Société guyanaise à l'épreuve des migrations 1965-2015

Serge MAM LAM FOUCK
Collection
Espace outre-mer
Date de publication
1er septembre 2015
Résumé
Au milieu des années 1960, l'ancienne colonie de la Guyane devenue l'un des départements de l'outre-mer français compte moins de 40 000 habitants. C'est le moment où s'engage le réagencement des rapports entre Amérindiens, Créoles et Bushinenge, au bout duquel la définition du peuple guyanais est modifiée. C'est dans ce contexte politique et culturel que surviennent des migrations de grandes ampleurs, qui en quelques décennies (1965-2015) portent la population de la Guyane à plus de 250 000 habitants. Au point que les " nés en Guyane " se retrouvent en nombre inférieur aux migrants. " Et ça n'a pas explosé! ", font remarquer nombre de témoins de ce bouleversement démographique et culturel.La manière de penser la vie du pays et son développement, observée au long cours d ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 1er septembre 2015
ISBN 9782844504906
EAN-13 9782844504906
Référence 119073-80
Nombre de pages de contenu principal 160
Format 17 x 24 x 1.3 cm
Poids 282 g

Libres avant-propos

Introduction

Chapitre 1 – Le rapport politique à la France

Deux penseurs d'avant-garde de la gouvernance du pays
– Justin Catayée et le psg
– Claude Ho-A-Chuck et le mpg1

Chapitre 2 – Les hommes et la production

Au temps de la colonie : produire sous la dépendance du marché métropolitain
Au temps du département : la dynamique des transferts
Produire dans l'imaginaire des Guyanais

Chapitre 3 – Cultures guyanaises

Les hommes et l'espace guyanais : les données de l'imaginaire colonial
Les femmes et le paysage culturel guyanais
Groupes socioculturels, emplois et territoire
– Les cultures guyanaises
– L'accentuation de la diversité culturelle guyanaise

Chapitre 4 – La société guyanaise et les dernières migrations

La recherche de bras dans l'histoire du pays
Populations d'accueil et migrants
Les Guyanais et les migrations de la fin du xxe siècle
– Protestations guyanaises
– Les facteurs de l'intégration
L'évolution de la représentation du peuple guyanais
– Amérindiens, Créoles et Noirs marrons
– La pluriculturalité guyanaise et le défi de la cohésion sociale
– La peur de la fragmentation sociale
– Nous sommes tous des Guyanais

Chapitre 5 – La recomposition de la population guyanaise

L'approche de la situation guyanaise par les Guyanais
L'articulation des deux sentiments d'appartenance
Représentations et attitudes guyanaises
– La représentation du territoire et du tissu économique
– L'admission de la pluriculturalité
– Le discours sur la situation guyanaise

Conclusion

Annexes

Le député Hector Rivierez et le " problème des Indiens " de la Guyane (1969)
Les formations nationalistes anticolonialistes et l'immigration en Guyane (1981)
– L'Unité Guyanaise
La société guyanaise en chanson, La Mulâtresse de Nicole Dolan (1980) et Timoun Lagwiyan de Francis Nugent (2012)
Nature et fonction d'une chanson
Les deux chansons dans le contexte guyanais
Mana et les migrants : le témoignage de Man Vévé (1913-32001)

Sources

Au milieu des années 1960, l'ancienne colonie de la Guyane devenue l'un des départements de l'outre-mer français compte moins de 40 000 habitants. C'est le moment où s'engage le réagencement des rapports entre Amérindiens, Créoles et Bushinenge, au bout duquel la définition du peuple guyanais est modifiée. C'est dans ce contexte politique et culturel que surviennent des migrations de grandes ampleurs, qui en quelques décennies (1965-2015) portent la population de la Guyane à plus de 250 000 habitants. Au point que les " nés en Guyane " se retrouvent en nombre inférieur aux migrants. " Et ça n'a pas explosé! ", font remarquer nombre de témoins de ce bouleversement démographique et culturel.La manière de penser la vie du pays et son développement, observée au long cours de l'histoire de la Guyane, autorise la compréhension de l'agrégation à la société guyanaise de milliers d'hommes et de femmes venus des Amériques, de la Caraïbe, de France, de Chine ou du Laos. Des hommes et des femmes qui se posent de plus en plus à leur tour en Guyanais.Point d'angélisme dans cette étude des effets des migrations sur la société guyanaise. Elle n'ignore ni les peurs, ni les tensions entre groupes socioculturels, ni les violences ponctuelles, ni la misère sociale, provoquées par des migrations si culturellement diversifiées, si massives. Signe du poids de ces difficultés sociales dans la vie quotidienne, l'intervention régulière des forces de police pour procéder à l'expulsion de milliers de " personnes en situation irrégulière ".L'ouvrage met néanmoins en relief les facteurs qui contribuent à la construction de la nouvelle société guyanaise: la représentation du territoire comme espace à développer-peupler, l'admission de la pluriculturalité comme élément constitutif de l'identité du pays, et celle des migrants comme le potentiel de développement que le pays avait recherché sans succès durant les siècles de la colonisation française.Dans des conditions fort difficiles, la recomposition de sa population conduit la société guyanaise à rechercher des voies pour assurer la consolidation du lien social, au-delà d'une diversité culturelle que les récentes migrations ont accentuée.

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