Le Théâtre des fées

Les scènes du merveilleux féerique de la Comédie-Italienne aux Boulevards (1762-1789)
Angélique CHEVALLEY
Collection
Archipel Essais
Date de publication
16 janvier 2024
Résumé
Dès le milieu du XVIIIe siècle, les philosophes tentent de chasser les fées de la scène : quels spectateurs sensés pourraient encore s'émerveiller de ces " contes de vieilles " et être dupes des artifices des scènes de magie ? Pourtant, les spectacles de féerie, en vogue depuis la fin du siècle précédent, continuent à nourrir le répertoire des théâtres parisiens : les prodiges des fées, sylphes et génies enchantent, font rire et, surtout, pleurer les spectateurs. C'est que les auteurs de la seconde moitié du siècle engagent en réalité le théâtre merveilleux vers de nouvelles formes sensibles, qui frappent les yeux et l'esprit pour parler au cœur.Cette étude se propose de mettre en lumière les enjeux dramaturgiques et scénographiques de ce tour ... Lire la suite
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ISSN 00448613
Date de première publication du titre 16 janvier 2024
ISBN 9782940355334
EAN-13 9782940355334
Référence 127151-70
Nombre de pages de contenu principal 146
Format 13.5 x 22.5 x .9 cm
Poids 244 g

Une présence paradoxale : des fées dans le théâtre des Lumières .................................. 7

1. Théories et pratiques du merveilleux au XVIIIe siècle 17

L'année 1752 : prémisses d'une grande chasse ................. 17

" C'est qu'il y a une barbe bleue qui détruit son effet " ................. 20

Défense de l'utilité du merveilleux............................................ 28

Rétrospective : le théâtre féerique avant 1750 ................... 34

La Foire des fées.................................................................... 36

Fantaisies galantes................................................................ 41

2. Métamorphoses à la Comédie-Italienne.................. 47

Dramaturgie des baguettes magiques .............................. 53

Fonction verticale : merveilleux et effet de surprise ...................... 53

Fonction horizontale : vers le prodige moral ............................... 56

Prodiges de la mise en scène .......................................... 61

Incarner le merveilleux .......................................................... 63

Émerveiller les yeux ............................................................... 66

Enchanter les oreilles ............................................................. 69

Toile de gaze ........................................................................ 74

Fées ex machina ........................................................ 78

De la sentimentalité au rire des conteurs ................................... 78

Le triomphe des fées et la reviviscence baroque ........................... 83

3. Apothéose sur les boulevards ................................... 89

Continuités et variations .............................................. 94

La Belle Arsène délocalisée................................................... 94

Le Prince noir et blanc ou l'épreuve du merveilleux .................... 100

Un théâtre de fées muet................................................. 108

" La magie de l'opéra " retrouvée ............................................. 111

Merveilles audiovisuelles........................................................ 116

Une esthétique de l'" effet " ..................................................... 121

Ambiguïtés du merveilleux féerique...... 125

Bibliographie................................................................. 133

Annexe........................................................................... 139

Postface : La magie sans magie..................................... 145

Dès le milieu du XVIIIe siècle, les philosophes tentent de chasser les fées de la scène : quels spectateurs sensés pourraient encore s'émerveiller de ces " contes de vieilles " et être dupes des artifices des scènes de magie ? Pourtant, les spectacles de féerie, en vogue depuis la fin du siècle précédent, continuent à nourrir le répertoire des théâtres parisiens : les prodiges des fées, sylphes et génies enchantent, font rire et, surtout, pleurer les spectateurs. C'est que les auteurs de la seconde moitié du siècle engagent en réalité le théâtre merveilleux vers de nouvelles formes sensibles, qui frappent les yeux et l'esprit pour parler au cœur.Cette étude se propose de mettre en lumière les enjeux dramaturgiques et scénographiques de ce tournant sensible et moral du merveilleux qui se façonne sur les scènes de la Comédie-Italienne et des boulevards dans les années 1760-1780. Elle montre les ambiguïtés de ce théâtre des fées, qui, avant même que la féerie ne soit, au siècle suivant, constituée en genre, oscille en toute liberté entre le grand spectacle et sa mise à distance.

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