Journal des anthropologues, n° 154-155/2018

Violences et terreurs - sujets et institutions
Marion AUBRÉE,Laurent BAZIN,Monique SELIM
Date de publication
17 janvier 2019
Résumé
Les statuts idéologiques de la violence ont évolué considérablement depuis la fin de la guerre froide et ce n'est que récemment que l'élimination de la violence se révèle un enjeu majeur de pacification des rapports sociaux, politiques et environnementaux mais aussi des relations interpersonnelles. Paradoxalement, les situations de terreur et de violences se font plus visibles, plus intenses, sous le coup de dénonciations de tous bords. Parce que tous les terrains mettent en scène des violences diverses et, aujourd'hui, sont placés sous lutte antiterroriste, les anthropologues s'efforcent d'analyser les réponses diverses et inattendues des sujets s'adaptant à cette situation sous contrainte nouvelle. Se défaire des évidences matraquées quotidiennement par les médias, se ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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ISSN 11560428
Date de première publication du titre 17 janvier 2019
ISBN 9791090923164
EAN-13 9791090923164
Référence 122895-72
Nombre de pages de contenu principal 380
Format 14 x 21 x 2 cm
Poids 462 g

Editorial

Judith Hayem, " Des violences de l'État de droit en France. Analyser pour faire face ".

Dossier : Violences et terreurs – Sujets et institutions

Marion Aubrée, Laurent Bazin, Monique Selim, " Raisons et déraisons de la terreur " ;

Ferdinando Fava, " Le flic et le quidam durant les années de plomb italiennes " ;

Julie Lavialle-Prélois, " De la colonisation à la légitimation : l'autre 'terroriste' en Arakan " ;

Boris Bertolt, " 'L'ennemi est parmi nous'. Les usages politiques de la loi antiterroriste au Cameroun " ;

Gustavo González Geraldino, " Montes de María : une hétérotopie latino-américaine " ;

Simon Le Roulley, Julien Long, " Terrorisme, violences politiques et maintien de l'ordre. L'ultragauche comme cible de la terreur instituée ? " ;

Montassir Sakhi, " Terrorisme et radicalisation. Une anthropologie de l'exception politique " ;

Dorothée Delacroix, " L'ennemi de l'intérieur et la victime innocente. Figures de la polarisation dans le Pérou d'après-guerre " ;

Paolo Grassi, " Le fantôme du terrorisme dans une banlieue de Milan " ;

Hamza Garrush, " Aumônier musulman des prisons : les paradoxes d'une fonction ".

Les statuts idéologiques de la violence ont évolué considérablement depuis la fin de la guerre froide et ce n'est que récemment que l'élimination de la violence se révèle un enjeu majeur de pacification des rapports sociaux, politiques et environnementaux mais aussi des relations interpersonnelles. Paradoxalement, les situations de terreur et de violences se font plus visibles, plus intenses, sous le coup de dénonciations de tous bords. Parce que tous les terrains mettent en scène des violences diverses et, aujourd'hui, sont placés sous lutte antiterroriste, les anthropologues s'efforcent d'analyser les réponses diverses et inattendues des sujets s'adaptant à cette situation sous contrainte nouvelle. Se défaire des évidences matraquées quotidiennement par les médias, se pénétrer de la multiplicité des logiques en jeu, se laisser destabiliser par la confrontation des configurations et des acteurs, tel pourrait être en résumé le message que transmet cet ensemble de textes qui, sur tous les continents, traduisent autant l'impuissance que la puissance des violences et des terreurs.

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