Nouveauté

Chanter la loi

Performances civiques et rituelles de la norme en Grèce ancienne (VIIe–Ve siècles)
Antoine CHABOD
Date de publication
29 août 2025
Résumé
Comment les Grecs des cités antiques prenaient-ils connaissance des lois auxquelles ils devaient se conformer? Longtemps, la réponse à cette question a construit de prétendus corpus de lois exhaustifs et hiérarchisés, qui auraient remplacé, à haute époque, les traditions rituelles héritées du fond des âges. Mais, si tel était le cas, comment comprendre que les inscriptions normatives des périodes archaïque et classique aient été conçues comme de possibles offrandes à une divinité et gravées sur les murs de temples ou affichées dans des sanctuaires? De tels constats invalident l'hypothèse selon laquelle ces documents attesteraient l'essor d'une organisation politique strictement rationnelle car séparée de la sphère religieuse. En tenant compte du contexte spécifique de c ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
40.00 €
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Date de première publication du titre 29 août 2025
ISBN 9782875624468
EAN-13 9782875624468
Référence 129207-96
Nombre de pages de contenu principal 480
Format 16 x 24 x 3.5 cm
Poids 864 g

Introduction

Chapitre I – Naissance d'une catégorie : les inscriptions juridiques comme corpus " étique "

Chapitre II – Un mythe moderne : la publicité du droit dans la Cité

Chapitre III – Le problème du droit écrit

Chapitre IV – Fonctions des inscriptions normatives grecques

Chapitre V " En écoutant les pierres " : l'oralité dans les inscriptions normatives

Chapitre VI – Dire le droit

Chapitre VII – Réciter un code ou rappeler une tradition ?

Chapitre VIII – La loi et le chant

Conclusion générale .

Liste des figures 

Abréviations et bibliographie

Index

Comment les Grecs des cités antiques prenaient-ils connaissance des lois auxquelles ils devaient se conformer? Longtemps, la réponse à cette question a construit de prétendus corpus de lois exhaustifs et hiérarchisés, qui auraient remplacé, à haute époque, les traditions rituelles héritées du fond des âges. Mais, si tel était le cas, comment comprendre que les inscriptions normatives des périodes archaïque et classique aient été conçues comme de possibles offrandes à une divinité et gravées sur les murs de temples ou affichées dans des sanctuaires? De tels constats invalident l'hypothèse selon laquelle ces documents attesteraient l'essor d'une organisation politique strictement rationnelle car séparée de la sphère religieuse. En tenant compte du contexte spécifique de ces affichages, il s'agit ici de repérer toutes les traces d'oralité capables de dire le droit, depuis les actes de langage, comme les verdicts et les serments, jusqu'aux performances rituelles des poètes qui, à l'instar de Solon d'Athènes, prescrivent les bons comportements et dénoncent les malfaiteurs. On découvre alors autant de performances qui disent le droit en se plaçant sous la protection des dieux.

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