Jean Blanzat

De l'héritage à l'hérésie
Christine LAGARDE-ESCOFFIER
Date de publication
21 avril 2008
Résumé
Romancier dès l'âge de 23 ans, Jean Blanzat (1906-1977), instituteur converti à la critique littéraire, fut aussi un des piliers des maisons d'édition Grasset et Gallimard. Avec persévérance, dans l'ombre de ses amis prestigieux, tels Guéhenno, Mauriac et Paulhan, il construira une œuvre très personnelle. Héritier d'un humanisme classique et d'une vision morale nourrie par la lecture de François Mauriac, en creusant son propre sillon, il finira par récuser cette filiation et dévoiler l'extrême singularité de son talent au détriment de certains codes romanesques. Parti d'un récit poétique, Enfance, pour se tourner vers des romans introspectifs, il orientera son écriture vers une esthétique de l'étrange pour mieux témoigner de l'opacité et de la complexité du monde. L'hér ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 21 avril 2008
ISBN 9782842874599
EAN-13 9782842874599
Référence 112272-29
Nombre de pages de contenu principal 348
Format 16 x 24 x 2 cm
Poids 581 g
Chapitre 1 : Jean Blanzat, un Limousin au cœur de l'épopée littéraire et éditoriale du 20siècle (1930-1977)
Jean Blanzat (1906-1977) : repères biographiques
Initiation littéraire en Limousin
Ses racines limousines
La littérature et l'écriture : deux passions précoces
L'engagement, la Résistance et de prestigieuses amitiés
Jean Guéhenno (1890-1978), l'ami de cœur
François Mauriac (1885-1970), le père spirituel et l'ami réconfortant
Jean Paulhan (1884-1968), un ami fascinant et paradoxal
Amitiés croisées et relations triangulaires
Une carrière au service de la littérature de son temps
De l'enseignement à la littérature à plein temps
Un inépuisable lecteur et un critique littéraire consciencieux.
Directeur littéraire chez Bernard Grasset : une amitié épuisante, une rupture annoncée (1945-1953)
Membre du comité de lecture des éditions Gallimard (1953-1977)
Le romancier et son œuvre
Les deux faces de Janus : l'homme torturé et l'auteur cultivé
La difficulté d'écrire : le manque de temps et les doutes
Présentation de l'œuvre
? Enfance, Grasset, 1930
? À moi-même ennemi, Grasset, 1933
? Septembre, Grasset, 1936
? L'orage du matin, Grasset, 1942
? La Gartempe, Gallimard, 1957
? Le Baron Chaume, roman inédit, [vers 1960]
? Le faussaire, Gallimard, 1964 : prix Femina
? L'iguane, Gallimard, 1966. Préface de Raymond Queneau

Chapitre 2 : Le roman blanzatien : du conformisme aux vices de forme
Le roman de l'anti-formation
À moi-même ennemi, Septembre, L'orage du matin : un même scénario obsessionnel
La Gartempe ou les variations du schéma obsessionnel
Formes de l'ambiguïté : de la subversion à la démystification

Chapitre 3 : Du vertige à l'exorcisme ou le choix du fantastique
L'écriture entre les lignes : les scénarios de l'inconscient
Premier scénario de l'inconscient : le drame de l'altérité dans Enfance
Deuxième scénario de l'inconscient : À moi-même ennemi ou le récit d'une névrose
Prégnance des scénarios obsessionnels dans Septembre et L'orage du matin
Le faussaire ou le point de non-retour
Mise en scène d'un scandale
De l'épreuve de force à l'épreuve de vérité : petite anthologie de l'horreur
? " La Petite Fille 
? " La Jeune Femme "
? " Le Roux "

Chapitre 4 : Du rebelle au démiurge : la justification par l'écriture
L'enfance ou le royaume éphémère
D'une terre où naissent les mots...
Rythmes cosmiques et rites enfantins : de la ferveur à l'angoisse
Enfance : dégradation et nostalgie dans La Gartempe et Le faussaire
L'Iguane ou le défi prométhéen
Les figures de la révolte ou le mythe personnel
? " Le vent "
? " Chutes du Démon "
? " Œuvres du Démon "
? " L'œuf de l'oiseau probable "
De la démolition à la reconstruction : nouveaux visages du Réel
? " L'œil de pierre " ou le martyre de la dualité
? " La pêcherie " ou la plongée dans le néant
? " Le combat singulier " ou le traité de l'incertitude
? " Le lézard " ou la réalité recoupée par le rêve
? " Mesdames la Mort " ou comment peindre l'innommable
L'alpha et l'oméga ou le retour à l'unité
" Promenade " ou le retour aux sources
" Cantique " ou le testament poétique

Conclusion
Romancier dès l'âge de 23 ans, Jean Blanzat (1906-1977), instituteur converti à la critique littéraire, fut aussi un des piliers des maisons d'édition Grasset et Gallimard. Avec persévérance, dans l'ombre de ses amis prestigieux, tels Guéhenno, Mauriac et Paulhan, il construira une œuvre très personnelle. Héritier d'un humanisme classique et d'une vision morale nourrie par la lecture de François Mauriac, en creusant son propre sillon, il finira par récuser cette filiation et dévoiler l'extrême singularité de son talent au détriment de certains codes romanesques. Parti d'un récit poétique, Enfance, pour se tourner vers des romans introspectifs, il orientera son écriture vers une esthétique de l'étrange pour mieux témoigner de l'opacité et de la complexité du monde. L'héritage initial est alors détourné dans le sens d'une attitude hérétique qui, voilée au début, se révèle ostensiblement dans ses dernières œuvres.Mélange de conformisme et de rébellion, l'univers littéraire de Jean Blanzat s'apparente à une courageuse plongée dans les abysses de l'imaginaire et au dédale d'un moi polymorphe et déroutant. Cet ouvrage rend hommage à la quête insolite et fascinante d'un écrivain à la fois limousin par son attachement au terroir ancestral et universel par ses romans métaphysiques et poétiques qui ne cessent de surprendre le lecteur et de le questionner à l'infini.

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