Célestin Bouglé était très engagé (éditorialiste dans la presse, candidat au poste de député, vice-président de la Ligue des droits de l'homme, théoricien du solidarisme) et concevait la sociologie comme une science d'action. Ces textes donnent à voir l'articulation entre le travail savant, théorique, et l'engagement politique.La première conférence, populaire, prononcée probablement à Montpellier, porte sur la philosophie des races et permet à Célestin Bouglé non seulement de repousser l'antisémitisme, mais encore de limiter le matérialisme sociologique. La deuxième est la prise de position la plus nette, de la part d'un sociologue français de la première moitié du xxe siècle, appliquant une pensée par le social à la question de la différenciation sexuelle et du suffra ...
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Introduction de Thomas Hirsch La banqueroute de la philosophie des races (1899) Féminisme et sociologie (1923) Sur les rapports de la sociologie avec la morale (1923) La philosophie de la solidarité et la sociologie (1938) L'idée de progrès (1939)
Célestin Bouglé était très engagé (éditorialiste dans la presse, candidat au poste de député, vice-président de la Ligue des droits de l'homme, théoricien du solidarisme) et concevait la sociologie comme une science d'action. Ces textes donnent à voir l'articulation entre le travail savant, théorique, et l'engagement politique.La première conférence, populaire, prononcée probablement à Montpellier, porte sur la philosophie des races et permet à Célestin Bouglé non seulement de repousser l'antisémitisme, mais encore de limiter le matérialisme sociologique. La deuxième est la prise de position la plus nette, de la part d'un sociologue français de la première moitié du xxe siècle, appliquant une pensée par le social à la question de la différenciation sexuelle et du suffrage des femmes. La troisième mobilise les rapports de la sociologie à la morale. La quatrième démontre les services que la sociologie peut rendre à la philosophie de la solidarité, et inversement. Enfin, la dernière, prononcée sur Radio Paris, dans le cadre d'un cycle de conférences dirigé par Léon Brunschvicg intitulé " Histoire et avenir de la civilisation ", évoque la notion de progrès et l'idée d'avenir.