Trois écrivains majeurs du Québec, dans leurs romans, poèmes ou essais, proposent un je qui revient sur un passé de peine et de misère, pour arriver à être et inscrire sa présence effective dans un monde nord-américain en pleine mutation des valeurs.Chez Anne Hébert, Gaston Miron et Jacques Brault, femmes et hommes avancent ainsi avec les ombres de leur passé, comme le révèlent les superpositions temporelles et d'autres formes de distorsion dans les textes. Ces allers et retours, de la Grande Dépression et de la Seconde Guerre mondiale à nos jours, permettent de saisir à bras-le-corps le retour des origines problématiques, et de poursuivre une marche énergique à la lumière, à l'amour et à la mémoire.Mais cela ne va pas sans heurt. Aux risques et périls du je encombré de ...
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Trois écrivains majeurs du Québec, dans leurs romans, poèmes ou essais, proposent un je qui revient sur un passé de peine et de misère, pour arriver à être et inscrire sa présence effective dans un monde nord-américain en pleine mutation des valeurs.Chez Anne Hébert, Gaston Miron et Jacques Brault, femmes et hommes avancent ainsi avec les ombres de leur passé, comme le révèlent les superpositions temporelles et d'autres formes de distorsion dans les textes. Ces allers et retours, de la Grande Dépression et de la Seconde Guerre mondiale à nos jours, permettent de saisir à bras-le-corps le retour des origines problématiques, et de poursuivre une marche énergique à la lumière, à l'amour et à la mémoire.Mais cela ne va pas sans heurt. Aux risques et périls du je encombré de fantômes qui diffractent la lumière, dont le sujet de l'écriture se déleste, dans le présent de l'énonciation, la route est longue, des aléas de l'existence à la coïncidence avec soi, jusqu'à la mémoire collective apaisée, qui se trouve individuellement révélée par la conquête d'une voix et l'invention d'un style.